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Gabon : Ultimatum avant une grève générale dès le 17 mai

Douze centrales syndicales se sont réunies le 1er mai à l’occasion de la fête du Travail pour une assemblée générale au terme de laquelle a été remis au gouvernement un cahier des charges assorti d’un préavis de grève générale illimitée de 16 jours.
«Nous, travailleurs gabonais, déposons ce jour, 1er mai 2010, un préavis de grève générale illimitée», ont annoncé douze centrales syndicales gabonaises à l’occasion de la célébration de la fête du travail à la Cité de la démocratie à Libreville.

Le préavis qui court jusqu’au 17 mai doit «pousser le gouvernement à respecter ses engagements», a expliqué le porte-parole ayant remis le cahier des charges comptant 21 points au ministre du Travail, Maxime Ngozo Issondou.

Selon un communiqué la télévision publique RTG1, le ministre Ngozo Issondou a indiqué que les doléances présentées par les syndicalistes seraient étudiés rapidement.

Le Premier ministre, Paul Biyoghé Mba, «fera examiner en urgence par le Conseil interministériel du 4 mai le cahier de revendications des travailleurs. Le lendemain, 5 mai, (…) il recevra toutes les centrales syndicales», a affirmé Ngozo Issondou à cet effet.

Dans le cahier de charges des syndicats figurent notamment des points tels que la récupération de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) ou de trouver deux autres repreneurs dont l’un pour l’eau et l’autre pour l’électricité et la suppression de la contribution spéciale sur laquelle il est curieusement prélevée encore la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ; l’augmentation substantielle des salaires de toutes catégories, car les prix des produits de première nécessité sont multipliés par 10 depuis 2004 ou encore la mise en place d’un comité permanent de concertation économique et social.

L’application de la représentation des travailleurs au Tribunal du Travail ; la publication des recettes issues des privatisations ; la mise en place d’un système réel du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) ; le paiement des arriérés d’allocations familiales du secteur privé pour les années 2001 et 2002 ou encore la revalorisation les pensions des retraités sont autant de doléances des travailleurs gabonais.

Une grève générale serait un coup fatal pour l’économie locale qui peine déjà à se remettre d’une délicate transition politique, des contrecoups de la crise mondiale et des grandes réformes entreprises par le nouvel exécutif.

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