Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Paul Biyoghe Mba a présidé, vendredi dernier, l cérémonie de passation de charge entre le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou et le ministre de la Justice Anicette Nanda Oviga.
La Sécurité pénitentiaire est, depuis vendredi dernier, sous la tutelle du Ministère de la Justice. La passation de charges a eu lieu à la prison centrale de Libreville entre le ministre de la Justice Anicette Nanda Oviga et son collègue de l’Intérieur Jean-François Ndongou, en présence du Premier Ministre, Paul Biyoghé Mba.
Le Chef du Gouvernement a signifié à cette occasion que la passation de service entre les deux ministres intervenait dans le cadre de l’action permanente du Président de la République de restructurer les services de l’Etat afin de les rendre opérationnels, ceci en conformité avec les exigences du moment.
Le 25 février dernier, le Président Ali Bongo Ondimba avait pris en effet, une ordonnance, notamment l’ordonnance N°001/2010 qui consacre le transfert des services de la Sécurité pénitentiaire, jusque-là sous tutelle du ministère de l’Intérieur, au ministère de la Justice. ‘’La cérémonie de ce jour, marque donc l’effectivité de ce transfert. Et c’est l’occasion pour moi, de rendre hommage à tous les ministres de l’Intérieur qui ont eu à gérer et à promouvoir cette élite’’, a déclaré Paul Biyoghé Mba.
Le passage de témoin entre les deux membres du gouvernement a été une opportunité pour le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, Jean-François Ndongou, d’interpeller le Premier Ministre et son collègue de la Justice sur le statut particulier du personnel de la sécurité pénitentiaire qui jusqu’à ce jour n’a pas encore abouti.
Pour M. Ndongou, il revient désormais à la garde des sceaux de veiller à l’aboutissement de ce dossier qui permettra aux gardes pénitenciers, de bénéficier des mêmes avantages que ceux des forces de défense et de sécurité. ‘’Vous vous souviendrez Monsieur le Premier Ministre que nous avons déjà adopté le statut particulier des forces de défense et des forces de sécurité.
Etant donné que la sécurité pénitentiaire est un corps paramilitaire, il serait donc souhaitable d’arrimer leur statut aux autres corps’’, a déclaré le ministre de l’Intérieur. Toutefois, le patron de l’Intérieur a déploré le fait que la Prison centrale de Libreville ne remplisse pas le ratio de sécurité de surveillance pénitentiaire à cause des sous effectifs de ce corps d’arme. On parle de 3.200 détenus pour 1.149 agents. M. Ndongou a émis l’urgence pour le corps de la Sécurité pénitentiaire de procéder au recrutement de jeunes Gabonais pour renforcer les rangs des gardes pénitenciers, vu que le dernier enrôlement remonte en 1997.
Hormis le problème du statut particulier des agents de la sécurité pénitentiaire et celui du recrutement des nouveaux gardes pénitenciers, le patron de l’Intérieur a de même soulevé le problème des impayés. ‘’Lors des mutineries de janvier et d’août 2009, certains travaux avaient été engagés par une entreprise de la place pour améliorer les conditions de vie des détenus de Libreville et réhabilité celle de Port-Gentil. Mais jusqu’à ce jour elle n’a pas été payée’’, a confié M. Ndongou. Le Premier Ministre, Paul Biyoghe Mba a, afin à son tour, annoncé aux autorités de la prison centrale de Libreville,