Le jeune sculpteur Rama Kipongo Mugeni, originaire de République démocratique du Congo (RDC), a remporté le 14 mai à Libreville le concours d’arts du bureau régional de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le jeune artiste a remporté un chèque de 7000 dollars (3,5 millions francs CFA) et ses œuvres seront exposées dans les Centres culturels de la sous région et au Salon international des arts de Ouagadougou, au Burkina Faso.
L’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a clos le 14 mai au Centre culturel français de Libreville (CCF) la semaine de festivités sur le rapprochement des cultures avec la finale du concours artistique «Indépendances et culture de la paix» organisé dans cinq pays de la sous région.
Le jeune sculpteur Rama Kipongo Mugeni de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa a remporté le concours, parmi les 15 étudiants issus des écoles des Beaux-arts de Sao-Tomé, de Guinée équatoriale, du Gabon, de République démocratique du Congo et de République du Congo, ayant présenté des œuvres de peinture, de céramique, de design ou de sculpture.
«Ce thème m’a beaucoup inspiré. (…) Mon œuvre s’est intitulée la paix universelle parce que la paix doit primer sur tout. Pour qu’un pays puisse se développer il faut d’abord instaurer la paix et la paix doit s’instaurer sur un plan humanitaire», a déclaré le gagnant, qui a empoché un chèque de plus de 3,5 millions de francs CFA (7000 dollars). Ses œuvres seront par ailleurs exposées dans les centres culturels français partenaires et il participera également au Salon Internationale de l’artisanat de Ouagadougou, au Burkina Faso, en novembre prochain.
Le jury était composé du directeur du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, Moussa Traore, de la directrice d’une galerie d’art et d’artisanat d’Afrique subsahélienne à Paris, Laurence Graffin Vene, du directeur du centre de formation des arts dramatiques du Congo, Jena Blaise Bilombo Samba, de la co-fondatrice de l’ONG «The New Basket Workshop» de Johannesburg, Frances Potter, du sculpteur congolais Alfred Liyolo, de l’artiste gabonais, Georges Mbourou, de l’architecte Pauolo Daio et du peintre gabonais Benjamin Ebang. Les œuvres ont été jugées sur les critères de l’attachement au thème, de la finition, de la créativité ou encore de l’impression générale de l’œuvre.
«Cette cérémonie couronne le travail d’un jeune artiste parmi les siens après un parcours très sélectif, mais nous voulions aussi démontrer des effets bénéfiques de la diversité culturelle et des échanges entre les culturelles par la voie d’un dialogue implicite ou explicite qui dénote l’interdépendance des cultures et des civilisations dans la sous région et au-delà, car l’art et la culture n’ont pas de frontières», a déclaré le représentant régional de l’UNESCO, Mohammed Bachiri.
«L’UNESCO participe activement à la réflexion sur le meilleur vivre ensemble en vue de répondre aux menaces et aux peurs suscitées par l’ignorance, la pauvreté et les effets négatifs de la mondialisation», a-t-il ajouté, avant de rappeler que «l’année 2010 du rapprochement des cultures est aussi l’année de célébration des 50 ans d’indépendance de plus de 17 pays en Afrique dont le Gabon, la République du Congo et la République démocratique du Congo, trois pays qui ont été représentés à ce concours par de jeunes et talentueux artistes».