En préparation depuis décembre dernier, les états généraux de l’Education, de la Recherche et de la Formation ont été ouverts ce lundi 17 mai par le président Ali Bongo. Il s’agira, durant deux jours, de travailler à la «la refondation du système éducatif gabonais dans la vision de l’émergence basée sur les trois piliers : Gabon vert, Gabon industriel et Gabon des services ».
Sous le thème : «La refondation du système éducatif gabonais dans la vision de l’émergence basée sur les trois piliers : Gabon vert, Gabon industriel et Gabon des services », les travaux des états généraux de l’Education, de la Recherche et de l’adéquation Formation-Emploi ont démarré ce lundi 17 mai à Libreville.
Le président Ali Bongo Ondimba, dont il s’agit de l’une des promesses de campagne, a procédé à l’ouverture des travaux à la Cité de la démocratie devant les délégations des pays amis, les représentants du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES), le Premier ministre gabonais, Paul Biyoghe Mba, accompagné des membres concernés de son cabinet et plus de deux centaines de commissaires, experts et badauds.
Ali Bongo, qui a rappelé que le développement humain est la condition sine qua non du développement économique, a souhaité au cours de son allocution de circonstance que ces états généraux accouchent d’un système éducatif performant qui sera le moteur des trois piliers économiques qu’il préconise pour amener le Gabon à être un pays émergent : le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services à valeur ajoutée. Il a préconisé l’édification d’une cité verte de l’Education et demandé que les meilleurs élèves, étudiants et enseignants soient chacun dotés d’un ordinateur.
Prenant la parole auparavant, le ministre de ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Porte-parole du gouvernement, Séraphin Mondounga, a rappelé que près 150 experts réunis en un comité préparatoire ont effectué, depuis décembre dernier, les travaux exploratoires à ces assises rendues nécessaires par les crises à répétition qui ont émaillé le système scolaire et universitaire gabonais depuis deux décennies. Un rapport de synthèse du travail de ce comité préparatoire lui a été remis le 20 avril.
Séraphin Mondounga a souhaité, entre autres, la mise en place d’un fonds destiné aux frais d’écolage des élèves nécessiteux, le renforcement du nombre d’enseignants dans les matières scientifiques et la construction d’infrastructures d’accueil.
Au titre des données émanant du Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCP), on note que 8% seulement des élèves admis en 6è s’orientent vers l’enseignement professionnel tandis que les 92% optent pour les établissements secondaires d’enseignement général. Ce qui fait que nombreux chefs d’entreprises se plaignent de la quasi-impossibilité de trouver des nationaux bien formés, surtout aux métiers techniques et manuels.
Il en est de même pour la fonction publique qui ne trouve que difficilement les agents dont elle a besoin aux postes nécessitant certaines spécificités techniques. Ces états généraux visent donc la mise en place d’un système d’enseignement, de formation et de recherche performant et la garantie d’une adéquation entre la formation et l’emploi.
On notera que des états généraux de l’Education nationale avaient été organisés en 1983 et que ses résolutions sont restées lettre-morte. La tenue des présentes assises intervient quelques jours seulement après que le gouvernement ait désamorcé un projet de grève générale qui aurait absolument pénalisé, une fois de plus, les secteurs de l’éducation, de la formation et de la recherche.
