Pierre-claver Nzeng – Qu’il repose en paix !
Je viens d’apprendre le décès prématuré en France de l’ancien ministre Pierre-Claver Nzeng qui était aussi vice-président de l’UN. Je confirme donc cette triste information de manière très officielle.
Dans ma lettre ouverte du 8 décembre 2008, j’ai voulu prévenir le Peuple Gabonais de la mort imminente d’Omar Bongo avec toutes les conséquences politiques induites, notamment la succession dynastique inconcevable !
Avec ma grève de la faim du 15 au 30 août 2009 devant l’Assemblée Nationale du Gabon, j’ai cherché à alerter l’opinion sur le coup d’état électoral à venir.
En quittant le Gabon précipitamment mi-septembre 2009, je savais que les personnalités politiques les plus déterminées allaient malheureusement disparaître étrangement.
En rejoignant l’UNION NATIONALE, l’objectif était d’éviter qu’on stigmatise une ethnie gabonaise et que l’on aille vers une ivoirisation (fracture nord/sud) du Gabon.
En publiant une réaction à la mi-mai 2010 contre le « nettoyage politique » à venir dans l’opposition, je voulais dire aux Gabonais que l’heure n’était plus à se tourner vers des leaders charismatiques.
Nous devions chacun prendre nos responsabilités.
Avec la mort du vice-président PC Nzeng, je vous le dis solennellement
: Nous sommes devant une conspiration comme le Gabon en a le secret.
On veut débarrasser le pays des gens qui peuvent empêcher les « le bongoïsme » de complètement maitriser le pays et assoir un certain pouvoir.
Mes chers compatriotes !
Depuis le mois de septembre 2009, nous avons connu les événements de Port-Gentil où on a tué des citoyens gabonais comme des animaux, et plus personne aujourd’hui n’en parle dans la fameuse « presse libre » du Gabon. Nous avons eu le meurtre sauvage de René Ziza, en plein centre ville, mais personne n’a rien vu ni rien entendu, et personne aujourd’hui n’évoque plus l’enquête. Il y a eu d’autres morts suspectes dont personne ne parle aujourd’hui. Et maintenant, nous voyons les politiciens tomber les uns après les autres tous de troubles digestifs qui s’aggravent en crise cardiaque. Ça fait beaucoup! Toute personne capable de réfléchir sait qu’il y a quelque chose qui cloche.
Une chose est claire, pour empoisonner quelqu’un, il faut des complicités dans l’entourage proche de la personne. Les crimes politiques depuis vingt ans au Gabon présentent toujours le même mode opératoire. Des proches sont utilisés pour faire entrer un loup dans votre bergerie. Une chose est claire dans notre malheureux pays, la pauvreté a tellement fait de ravage dans la moralité des populations, que pour quelques millions et un bon emploi, quelqu’un peut vendre son parent.
En ce qui me concerne, n’en déplaise à mes détracteurs, ILS NE M’AURONT JAMAIS !
Chers amis, l’heure devrait être à la vigilance car en politique dit-on il paraît qu’il n’y a pas d’amis ! J’ai une autre conception de la lutte politique car je crois en la sincérité et à une certaine idée de la morale publique. Le Peuple Gabonais doit retrouver la lucidité et se laisser aveugler selon qu’il est écrit dans la Bible en Marc 8,
18 : Ayant des yeux, ne voyez-vous pas? Ayant des oreilles, n’entendez-vous pas? Et n’avez-vous point de mémoire?
Bruno Ben MOUBAMBA
Vice-président de l’UNION NATIONALE
