Attendu à Rio de Janeiro dès la fin de la semaine pour le Forum de l’Alliance des civilisations, le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki-Moon, a annoncé qu’il entreprendrait à la suite du conclave une tournée dans une dizaine de pays africains. Libreville devrait être l’avant dernière escale de sa tournée diplomatique, qui doit s’achever fin juin en République du Congo.
Agenda chargé pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui est attendu fin juin à Libreville au terme d’une tournée diplomatique dans près d’une dizaine de pays africains.
Attendu dès la fin de la semaine au forum de l’Alliance des civilisations de l’ONU à Rio de Janeiro, il doit faire le point sur l’initiative lancée en 2005 par son prédécesseur, Kofi Annan, visant à rapprocher les institutions et les sociétés civiles pour vaincre les préjugés et les malentendus entre peuples de différentes cultures et religions.
«L’initiative ne cesse de grandir, le nombre de pays qui en font partie dépasse désormais 100 avec le ralliement des Etats-Unis», s’est-il récemment félicité.
Il se rendra ensuite au Malawi pour prononcer un discours devant le Parlement et rencontrer le président Bingu wa Mutharika, actuellement à la tête de l’Union africaine (UA). Il procèdera également dans ce pays à la visite d’un «village du millénaire», illustrant les possibilités d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui visent à éradiquer la grande pauvreté d’ici à 2015.
A la fin du moi de mai, Ban-Ki-Moon se rendra dans la capitale ougandaise, Kampala, pour la première conférence d’examen de la Cour pénale internationale (CPI). «Il y a 10 ans, peu de gens auraient cru que la Cour serait aujourd’hui pleinement opérationnelle, enquêtant sur et jugeant des auteurs de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans un nombre croissant de pays», a-t-il noté à cet effet. Mais de nombreux pays africains reprochent à la CPI de «s’acharner» sur les dirigeants africains, laissant planer un sentiment d’impunité pour les «coupables» occidentaux.
«L’ère de l’impunité doit se terminer», a déclaré à cet effet le secrétaire général de l’ONU. De Kampala, Ban Ki-Moon fera une escale à Nice, dans le sud-est de la France, où il assistera au sommet franco-africain.
Début juin, c’est l’Afrique du Sud qui l’accueillera pour discuter des OMD et assister au coup d’envoi de la Coupe du monde de football. Il est ensuite attendu au Burundi, puis au Cameroun, au Nigeria, au Bénin et au Sierra Leone, où d’importants dossiers sont en cours entre l’organisation onusienne et ces gouvernements.
C’est fin juin que le secrétaire général de l’ONU est attendu au Gabon et en République démocratique du Congo (RDC), notamment pour aborder l’avenir de la Mission de l’ONU (MONUC).
«La Journée de l’Afrique (…) revêt cette année une importance particulière en ce qu’elle coïncide avec le cinquantième anniversaire de l’indépendance de plusieurs pays africains francophones», avait déclaré il y a quelques jours le ban Ki-Moon, rappelant que «notre large présence sur le terrain en Afrique vise notamment au maintien et à la consolidation de la paix, à la médiation et à la prévention des conflits».