Les enseignants du secteur public du Gabon ont décidé hier d’observer une « grève d’avertissement de 3 jours » à partir du lundi 31 mai pour obtenir notamment le paiement de retards de salaires et primes et retards d’avancement, a appris l’Afp de source syndicale.
« Nous allons observer une grève d’avertissement de trois jours à partir du 31 mai et jusqu’au 2 inclus. Il y a rupture du dialogue avec le gouvernement. S’il n’y a pas de reprise du dialogue, nous pourrions boycotter les examens de fin d’année », a affirmé un membre du Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), principal syndicat enseignant gabonais à l’issue d’une assemblée générale à Libreville.
Ces dernières années, l’éducation publique au Gabon a été affectée par une série de mouvement d’humeurs, tant des enseignants que des élèves et étudiants, en lien avec des revendications salariales ou d’amélioration des conditions de vie et de travail.
En 2008-2009, une grève des professeurs avait paralysé le secteur pendant plusieurs mois (d’octobre à janvier, puis au mois de mai). Les cours avaient ensuite été prolongés de plusieurs semaines, pour que l’année scolaire ne soit pas invalidée.
Le contexte social est tendu dans le pays : douze des 14 centrales syndicales des secteurs public et privé du Gabon, qui avaient prévu une grève illimitée à compter du 17 mai, avaient décidé de repousser le 13 mai de deux mois leur mouvement après un accord avec le gouvernement.
Les centrales, qui réclament notamment la baisse du prix du gaz, de l’eau et de l’électricité, avaient trouvé un accord sur d’autres points.