Les enseignants fédérés au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) ont menacé le 26 mai d’observer une grève d’avertissement de trois jours dès le 31 mai pour obtenir notamment le paiement de leurs arriérés de salaires et primes de vacation.
La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) vient une nouvelle de menacer de prendre en otage l’année scolaire face à l’apathie des autorités dans la mise en œuvre du protocole d’accord de janvier dernier sensé échelonner la satisfaction des revendications des enseignants.
Réunis en assemblée générale le 26 mai à leur siège de la Peyrie à Libreville, les enseignants de la CONASYSED ont mis la pression sur le gouvernement en brandissant une menace de grève de trois jours qui devrait prendre effet le 31 mai prochain.
«Nous allons observer une grève d’avertissement de trois jours à partir du 31 mai et jusqu’au 2 (juin) inclus. Il y a rupture du dialogue avec le gouvernement. S’il n’y a pas de reprise du dialogue, nous pourrions boycotter les examens de fin d’année», a affirmé un membre de la CONASYSED dans des propos rapportés par l’AFP.
Les enseignants réclament la remise de tous les bons de caisse d’octobre, novembre et décembre 2009, le paiement des arriérés de vacations 2009, la validation des nouveaux taux de vacation, ou encore la mise en place de la commission conjointe Habitat/CONASYSED pour l’octroi des parcelles aux enseignants.
Le gouvernement parviendra-t-il à enrayer cette nouvelle menace de grève comme il l’a déjà fait le 11 mai avec les 12 centrales syndicales qui menaçaient d’entrer en grève générale illimitée ? Un nouveau test pour le gouvernement qui vient de convoquer les états généraux de l’Education dont les recommandations sont sensées «soigner» le système éducatif gabonais en proie à d’énormes difficultés structurelles, infrastructurelles et humaines depuis plusieurs années.