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Gabon : L’USTM allège les sanctions sur ses «bizuteurs»

Les lourdes sanctions infligées le 9 mars aux 43 étudiants de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), reconnus coupables de bizutage aggravé sur leurs collègues, ont été allégées à l’occasion du Conseil extraordinaire du 22 mai.

Sanctionnés en exemple le 9 mars dernier par le Conseil de discipline, les 43 «bizuteurs» de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM, dans le haut-Ogooué) vont finalement voir leurs peines allégées suite au Conseil extraordinaire le 22 mai dernier.

Reconnus coupables d’inconduite, de brimades, de violences et sévices corporels et moraux sur les nouveaux bacheliers, 10 d’entre eux avaient écopé d’une exclusion ferme de 2 ans avec inscription au dossier de bourses et pertes définitive du bénéfice des œuvres universitaires ; 26 autres avaient été exclus pour 60 jours avec suppression du bénéfice des œuvres universitaires pendant deux ans et inscription du motif dans le dossier de bourse, alors que les 7 derniers avaient écopé de 15 jours d’exclusion ferme avec inscription au dossier bourses assortie d’une interdiction stricte d’accéder au restaurant universitaire pendant la même période.

Sur le plan académique, le conseil de discipline de l’USTM a décidé du maintien des sanctions en y ajoutant un sursis pour tous les 43 étudiants. Dans la pratique, cette décision devrait permettre aux exclus de suivre les cours avec une épée de Damoclès au dessus d’eux, car à la moindre incartade, l’exclusion seraient mise à exécution.

Sur le plan social, il a été décidé de maintenir les sanctions relatives aux œuvres universitaires, cependant l’inscription des motifs des sanctions au dossier des bourses a été annulée. Cette décision offre une possibilité, et une motivation, aux «bizuteurs» de se racheter une conduite et d’entrevoir des perspectives d’avenir.

Quelques jours après les sanctions et le mouvement d’humeur que cette décision avait déclenché sur le campus, le ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga, s’était rendu à l’USTM pour solder le litige. Il avait notamment permis à 38 des étudiants punis de venir avouer leurs méfaits et demander pardon au conseil de discipline.

«Nous avons essayé d’examiner les voies et moyens de leurs accorder une nouvelle chance, de les observer, de les suivre, non seulement à l’USTM pendant qu’ils apprennent, mais de les suivre dans la vie de tous les jours», avait alors déclaré le ministre.

Par ailleurs, pour restaurer et pérenniser un climat de sérénité au sein du campus universitaire, le Conseil avait notamment décidé de l’application rigoureuse des règlements intérieurs des différents établissements de l’USTM ; la tenue des conseils de discipline au sein des établissements en cas de nécessité ; la désignation des responsables de paliers parmi les étudiants de niveau bac+3 et plus dans les pavillons en résidence universitaire ; le respect scrupuleux par les étudiants de l’arrêté n°041/MES/USTM/VR du 3 avril 2006 portant règlement de la convocation et de la tenue des assemblées générales d’étudiants à l’USTM, ou encore la mise en place d’une police universitaire et scolaire.

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