Selon un article du Canard Enchaîné du mercredi 26 mai 2010 et intitulé Ali Bongo bien plus fort que papa, l’Etat gabonais a payé 100 millions d’euros pour s’offrir un pied-à-terre parisien. Cette somme devrait augmenter, l’immeuble en question (un hôtel particulier sis rue de l’Université dans le VIIe arrondissement) devant être rénové. Comme l’écrit Le Canard : « A l’arrivée, la facture devrait largement excéder cette centaine de millions puisque le Gabon achète aussi l’immeuble mitoyen pour y loger des bureaux et une partie de l’ambassade », des dépenses estimées à « un peu plus de 3% du budget gabonais. »
Au départ, c’est le gouvernement gabonais lui-même qui a annoncé l’achat de l’immeuble parisien au nom de la « bonne gouvernance » et de la « transparence. » Selon un communiqué de Libreville rendu public le 19 mai, cet achat a pour but de réduire les frais d’hôtels lors des missions officielles des membres du gouvernement gabonais ou du président. Mais, ce que le communiqué officiel a oublié de préciser comme le souligne Le Canard, c’est le coût de la transaction et l’adresse exacte de l’hôtel particulier concerné. Ce dernier, propriété jusque-là d’une ancienne famille de nobles (la famille Pozzo di Borgo), date du 18e siècle et est considéré, selon l’hebdomadaire satirique français, comme « un des plus beaux hôtels particuliers de Paris. » Le journal révèle aussi qu’en 2007, des princes du Qatar qui voulaient acquérir l’hôtel particulier acquis par le Gabon, avaient reculé devant le coût d’achat, déjà de 100 millions d’euros à l’époque.
Et moi de me dire, c’est louable de vouloir restaurer l’image du Gabon à l’extérieur… Quoique, on aurait à redire sur ce qui est mieux pour restaurer l’image d’un pays africain comme le Gabon, acheter un immeuble à 100 millions ou tordre le coup à l’image d’Etat dépensier (Cf l’affaire des biens mal acquis qui avait valu des plaintes à Omar Bongo en France, plaintes que le parquet de paris a par trois fois rejeté). Pour en cesser avec cette image d’un Gabon qui dépense des sommes astronomiques pour des achats immobiliers en Occident alors que la majorité de la population vit dans la pauvreté, était-ce mieux de s’offrir un hôtel particulier à 100 millions d’euros ? De même, la restauration de l’image du Gabon ne s’arrêtant pas à la seule France, est-ce à supposer que dans les mois à venir, du fait de la logique de la « bonne gouvernance » et de la « transparence », l’Etat gabonais va annoncer d’autres achats d’immeubles à des millions d’euros en Suisse, Etats-Unis, Chine, etc ?
Elu président du Gabon après l’élection controversée du 30 août 2009, Ali Bongo, fils de feu Omar Bongo qui dirigea le Gabon pendant près de 42 ans, sera, en présence de nombreux autres chefs d’Etat africains, au sommet franco-africain du 31 mai à Nice (France). ©Culturefemme.com
Source : Le Canard Enchaîné n° 4674 du mercredi 26 mai 2010 (page 3)
A propos de l’article,à mon humble avis l’Etat gabonais à le droit de loger son Ambassade dans un bâtiment confortable,comme le font certains pays Africain!
Regarder!la Guinée-Equatoriale est l’un des pays Africain,qui met des bonnes conditions de travail,à ses Ambassadeurs à l’étranger.Aller voir dans quel état se trouve le bâtiment qui abrite le consulat du gabon à New-york! c’est honteux.Alors je suis pour une politique de rénovation.