L’agriculture, considérée comme un des secteurs porteur, pouvant mieux jouer le rôle alternatif au déclin du secteur pétrolier au Gabon, pourrait véritablement prendre son envol et contribuer également au développement du pays, si la méthode de l’agroforesterie, peu onéreuse et mal connue, était bien appliquée.
Le retour au travail de la terre tant prôné par les plus hautes autorités gabonaises, notamment le défunt président Omar Bongo Ondimba, qui aura même institué un concours dénommé: « le Grand prix du président de la République », dans le but d’inciter et d’encourager les uns et les autres, mais surtout la femme au retour à la terre, en est la parfaite illustration.
Dans ce contexte, l’agriculture se présente comme le secteur le plus sûr, pouvant aider les populations à mieux assurer l’après-pétrole au Gabon, mais aussi d’assurer une meilleure alimentation et la résorption du chômage.
Pour ce qui est de l’agroforesterie, l’on note qu’il s’agit d’un ensemble de techniques d’aménagement des terres, qui associent les cultures agricoles, forestières et pastorales.
L’agroforesterie diversifie l’économie en zone rurale sans nécessairement exploiter de grandes surfaces de terre. Si la sécurité alimentaire suppose l’existence des méthodes et techniques permettant à une communauté de se nourrir de façon permanente des aliments jugé comme tels, l’agroforesterie est le moyen par excellence pour y arriver, selon les agronomes.
Dans son document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP), le gouvernement Gabonais a retenu l’agriculture comme l’un des principaux piliers pour atteindre ses objectifs, sachant que 60% de la population Gabonaise vie encore au seuil de la pauvreté.
Par ailleurs, les populations restées dans les villages pratiquent encore le type d’agriculture incriminée par les spécialistes comme étant parmi les responsables de la destruction et de la dégradation des forêts; à en juger par ces grandes distances que parcourent désormais bon nombre de villageois dans le but de trouver des terres fertiles. Il s’agit notamment de l’agriculture sur brulis, considéré de nos jours comme une menace pour l’avenir des forêts.
Il serait plus qu’important de s’orienter désormais vers cette alternative durable » l’agroforesterie ». Car celle-ci présente plusieurs atouts. L’agroforesterie génère des revenus assez rapidement; la culture intercalaire de cacao et de bananiers est un bon exemple: la banane est généralement récoltée au bout 12 mois et le cacao au bout de 2 à 3 ans.