Le journal français l’Express a rapporté, le 27 mai dernier, que le bien immobilier acquis par Ali Bongo pour le compte de l’Etat gabonais en vue d’abriter les nouveaux locaux de l’ambassade du Gabon en France, aurait coûté 100 millions d’euros, soit près de 65,5 milliards de francs CFA.
La présidence gabonaise a annoncé le 19 mai dernier l’acquisition de nouveaux locaux à Paris pour héberger les services de l’ambassade du Gabon en France et améliorer les capacités d’accueil et d’hébergement de la représentation diplomatique gabonaise dans la capitale française.
Le communiqué expliquait que le bâtiment situé rue de l’Université, dans le 7e arrondissement de Paris, a été acquis «en toute transparence» et que «cette décision du chef de l’Etat contribue à offrir à notre pays, aux résidents gabonais en France et en Europe, un espace d’échanges, de travail et d’hébergement pour les délégations gabonaises afin de réduire notablement les frais d’hôtel lors des missions officielles» , ainsi que de «rationaliser et rentabiliser l’utilisation des finances publiques à court, moyen et long terme» .
Cependant, «Ni le coût de l’opération, ni l’adresse exacte du pied-à-terre» , n’avaient été indiqués dans le communiqué, fait remarquer l’Express le 27 mai dernier.
Citant « Le Canard Enchaîné » du 26 mai, l’Express rapporte que la transaction d’un montant d’environ 100 millions d’euros, soit près de 65,5 milliards de francs CFA, porterait sur un hôtel particulier détenu jusqu’alors par la famille Pozzo di Borgo, dont plusieurs membres résideraient encore dans les étages aménagés en appartements.
Le journal français poursuit en expliquant que le rez-de-chaussée de l’immeuble, précisément situé au 51 rue de l’Université, et doté de somptueux jardins, aurait accueilli de nombreuses soirées huppées parisiennes, comme le 15e anniversaire de l’Eurostar en novembre dernier, un défilé de la styliste anglaise Vivienne Westwood ou encore un cocktail Dom Pérignon parrainé par Karl Lagerfeld, qui aurait également vécu un temps à cette adresse.
Sur la bâtisse elle-même, l’Express raconte qu’elle a été construite à partir de 1706 par l’architecte Pierre Cailleteau, dit Lassurance, doté d’un portail attribué à Claude-Nicolas Ledoux. D’abord appelé hôtel de Longueil, il aurait été rebaptisé ensuite au gré des cessions d’Angervilliers, puis de Soyecourt et aurait finalement été remanié au 19e siècle par Joseph-Antoine Froelicher pour le compte des Pozzo di Borgo.
Publié le 29-05-2010 Source : L’Express Auteur : Gaboneco