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Gabon : Ali Bongo participe à son premier sommet France-Afrique

Le président Ali Bongo s’est envolé le 30 mai pour Nice, en France, où il prend part du 31 mai au 1er juin au 25e sommet France-Afrique, son premier depuis son investiture le 16 octobre 2009. La place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, la paix et la sécurité du continent mais aussi les grands dossiers internationaux comme le réchauffement climatique sont au cœur de ce

Le 25e sommet France-Afrique tient ses assises du 31 mai au 1er juin à Nice, en France. C’est dans cette optique que le chef de l’Etat gabonais a quitté Libreville le 30 mai pour participer à ce conclave où plusieurs innovations sont annoncées.

Pour ce conclave auquel participent 51 dirigeants africains, la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, la paix et la sécurité du continent ou encore le réchauffement climatique seront au centre des préoccupations. La France, qui copréside la manifestation avec l’Egypte, a innové en organisant en parallèle une réunion de chefs d’entreprises français et africains chargés de réfléchir au rôle du secteur privé dans le développement économique.

«Il faut être prêt à faire une place à l’Afrique dans la gouvernance mondiale (…) aucun, absolument aucun des grands problèmes auxquels notre monde est confronté ne pourra trouver de solution sans la participation active du continent africain», a convenu le président français, Nicolas Sarkozy.

En prélude au sommet, les ministres des Affaires étrangères des pays représentés à Nice ont longuement débattu du sujet. «On n’a pas trouvé de solution. On a trouvé la manière de commencer à se donner les moyens d’être plus réaliste», avait alors expliqué le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.

«Nous voulons à tout prix mettre fin à la marginalisation dont souffre le continent africain, pour qu’il puisse participer d’une voix claire et forte à la prise de décision politique et économique, au niveau international», a déclaré pour sa part le président égyptien, Hosni Moubarak.

Selon plusieurs diplomates africains, la discussion a été «houleuse», parfois «très dure». «Certains ont mis en cause la légitimité de la France à lancer ce débat», selon un diplomate gabonais. L’Afrique, qui représente 27% des Etats membres des Nations unies, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité, dont une réforme pour tenir compte des nouveaux équilibres mondiaux est bloquée depuis des années.

Concernant le réchauffement climatique, l’Elysée indique qu’«on ne peut résoudre la lutte contre le réchauffement sans les Africains, qui sont exposés au moins autant que nous et risquent d’en être les principales victimes. Il faut les impliquer, sans les pénaliser». Le président français a déjà pris des initiatives en ce sens en réunissant notamment les pays des forêts du bassin du Congo à la veille de la conférence de Copenhague, mais les Africains n’avaient pas fait bloc avec les Européens en décembre dernier dans la capitale danoise.

Sur un tout autre plan, le président français a annoncé vouloir «en finir avec 50 ans de Françafrique » et de faire de l’année 2010 «la véritable année de la décolonisation». Un projet prometteur qui ressemble aux promesses déjà émises par Nicolas Sarkozy en 2007 avec lesquelles les actes sur le terrain n’ont pas rimé jusqu’ici.

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