La découverte de pierres d’un brillant jaune a provoqué une véritable ruée vers l’or sur le site où la coopération chinoise est à pied d’œuvre pour ériger un des stades devant accueillir les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012. Le chantier a été fermé au public pour freiner l’euphorie populaire mais si les experts venaient à confirmer la présence d’un gisement d’or sur le terrain, les travaux du stade pourraient être compromis.
C’est un dilemme cornélien qui s’annonce à Agondjé, sur le site qui doit abriter le stade de la coopération sino-gabonaise comptant parmi les infrastructures sportives retenues pour la Coupe d’Afrique des Nations 2012. La découverte probable d’un gisement de pierres aurifères sur le chantier met les autorités devant un choix pragmatique à opérer : faire fi de l’or et poursuivre le chantier pour respecter le chronogramme de la prestigieuse compétition panafricaine, ou stopper le chantier et prendre le risque d’un retard qui pourrait être fatal au défi de la co-organisation de l’évènement.
Lancés à plein régime avec l’enveloppe supplémentaire de 5 milliards de francs CFA débloquée par le gouvernement chinois pour respecter le chronogramme du chantier, les travaux du stade d’Agondjé sont en baisse de régime depuis la découverte faite par les ouvriers chinois.
«La terre argileuse montre des pierres qui ressemblent à de l’or. Celles-ci brillent au contact des rayons du soleil, c’est ce qui a attiré notre attention», explique un ouvrier chinois. Mais depuis la découverte, «on a été envahis par des personnes ici, au point où nous avons été obligé d’arrêter de travailler pendant un jour», s’alarme-t-il.
Devant l’immaîtrisable affluence des populations, le chantier a été fermé. Mais pas pour tout le monde semblerait-il. «Ils nous ont demandé de ne plus travailler la nuit, et pendant ce temps, ils exploitent la carrière», affirme un ouvrier.
Selon les experts, il pourrait bien s’agir du précieux métal jaune mais les autorités seraient montées au créneau avec les médias pour démentir l’information. En attendant, rien d’officiel mais les analyses et les sondages géologiques commandités devraient tirer l’affaire au clair. Mais à ce stade des travaux, la délocalisation du chantier semble quasi-impossible vu la justesse des délais. Décidément, les minerais n’ont pas fini de faire grincer les rouages de l’amitié sino-gabonaise.