Dans le cadre du programme stratégique régional «Maladies du manioc en Afrique centrale, orientale et australe» de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le gouvernement vient de signer une convention de 24 millions de francs CFA avec l’instance onusienne pour améliorer la production du manioc.
Le ministre gabonais de l’Agriculture, Raymond Ndong Sima, a récemment signé une convention avec coordonnateur sous-régional de l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Benoît Horemans, dans le cadre du programme stratégique régional «Maladies du manioc en Afrique centrale, orientale et australe». D’une valeur de 24 millions de francs CFA, cette convention vise l’amélioration de la production du manioc au niveau national.
«L’objectif du protocole est d’assurer le suivi technique rapproché des activités du Projet intitulé Regional Cassava initiative in support of vulnerable smallholders in central and eastern Africa sur tous les sites des neuf provinces du Gabon. Plus spécifiquement, la mise en place et le suivi des champs-écoles-paysannes, la supervision de la multiplication et de la diffusion de boutures saines de manioc et la surveillance des maladies et des ravageurs sur les parcelles de multiplication», a expliqué le ministre Ndong Sima.
Ce projet est conçu pour assister les exploitants et les familles rurales vulnérables de quinze pays de l’Afrique de centrale, orientale, et australe. Ces pays se divisent en deux catégories: D’une part, ceux déjà affectés par la souche ougandaise du virus de la mosaïque Est-africaine du manioc et par celle du virus de la striure brune du manioc, et dans lesquels des activités de réduction de l’impact sont en cours (Burundi, Congo, Kenya, Ouganda, République démocratique du Congo, Rwanda, et Tanzanie). D’autre part, les pays menacés par l’expansion et la progression des maladies du manioc (Angola, Gabon, Malawi, Mozambique, République centrafricaine, Soudan, Zambie et Zimbabwe).
«Environ 290 millions de personnes vivent dans des zones de production de manioc dans ces pays. Ces zones sont souvent les plus reculées et les plus vulnérables sur le plan de la sécurité alimentaire», a indiqué Benoît Horemans.
Le manioc étant une denrée de base, les maladies qui l’atteignent ont un impact immédiat sur l’approvisionnement alimentaire des populations. Dans certaines provinces, la pénurie et l’insécurité alimentaires ont atteint un tel stade de gravité que les familles rurales sont dépendantes de l’aide extérieure.