La déléguée de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (FICR) au Gabon, Yvette Mvé a invité vendredi à Mouila (chef-lieu de la province de la Ngounié) les volontaires du Comité local de la Croix-Rouge à ’’sensibiliser au quotidien les populations pour alléger leurs souffrances pendant les moments de sinistres surtout leur montrer la conduite à tenir en cas de vents violents’’, à l’ouverture des travaux d’un atelier de sensibilisation de quatre jours sur « Les vents violents », rapporte l’Agence gabonaise de presse (AGP).
A peine le 28 mai dernier se tenait à Mouila un atelier par la Croix-Rouge gabonaise, appuyé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), pour le renforcement des capacités des membres du Comité local sur les « Premiers secours », lors des situations violentes dans un milieu, un deuxième se tient sur les « Changements climatiques : causes et conséquences », à l’origine des vents violents et sinistres.
En effet, la tenue de ce second atelier fait suite à la bourrasque qui s’était abattue le 17 avril dernier dans la commune de Mouila et ses environs, faisant des sans abris et de nombreux dégâts matériels.
Face cette tragédie, le président Ali Bongo Ondimba avait effectué le 21 avril un déplacement à Mouila pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts et avait à cette occasion annoncé l’octroie d’une enveloppe 1, 5 milliard de FCFA dont 500 millions à titre personnel.
Vu l’intervention de la FICR aux côtés de la CRG en 2009 puis en 2010, il n’est peut-être pas sûr qu’elle sera là en 2011, a projeté Yvette Mvé, attirant l’attention des volontaires locaux, qu’en réalité ce sont eux qui doivent jouer leur rôle en tant que mobilisateurs sociaux, avant toute aide extérieure dans la localité. C’est pourquoi, au cours de ces quatre journées, a-t-elle dit, les facilitateurs donneront aux participants des outils devant permettre à la population à être moins vulnérables par rapport aux vents violents ou tout autre sinistre lié aux changements climatiques.
’’Vous devriez aussi redoubler d’efforts pour qu’on ait moins de sinistrés’’, a conseillé Mme Mvé, qui a loué le Tout-puissant du fait que la localité ait été épargnée de pertes en vies humaines. Elle a demandé aux membres du Comité local que les activités de sensibilisation soient une routine envers les populations, dans les foyers, églises, en tous lieux, car ’’le volontaire secouriste doit être celui qui donne un peu de son temps pour le bien de sa communauté sans attendre une quelconque rémunération’’.
Pour appuyer son idée dans l’humanitaire, la déléguée a indiqué que ’’dans la Croix-Rouge, l’un des objectifs principaux est d’alléger les souffrances humaines, les vulnérabilités, en faisant en sorte que ceux qui au quotidien n’ont pas assez de moyens puissent tenir dans cette vie, déjà rude, avec des outils simples, la sensibilisation’’.
Intervenant le premier maire adjoint Raphaël Mbadinga a reconnu les efforts de la Croix-Rouge internationale, singulièrement la section gabonaise aux côtés des plus vulnérables, citant pour exemple, l’aide récemment apportée aux populations d’Oyem dans la province septentrionale (Woleu-Ntem).
’’A Mouila, pour les mêmes raisons, votre présence est un témoignage de soutien, solidarité et d’aide aux victimes de la bourrasque du 17 avril 2010. Nous sommes convaincus que cette contribution va les aider à remonter le moral et à recouvrer leur dignité humaine’’, a-t-il souligné.
Dans la même optique, la présidente du Comité local Croix-Rouge Mouila, Jeannette Enguessi a souhaité que la mission de la déléguée soit une réussite totale comme par le passé.
« Le changement climatique: causes et conséquences » occupera la grande partie de l’atelier, suivi des briefings sur les techniques simples de distribution de matériel aux sinistrés. D’ailleurs la journée de samedi a été consacrée à la distribution de l’aide à près de 282 sinistrés, composée essentiellement de couvertures, moustiquaires etc. Alors que celle de dimanche à la sensibilisation dans les lieux de culte et lundi dans les milieux de grands publics, ainsi qu’à travers les media locaux.