Les experts africains dans la lutte contre les maladies animales transfrontalières et les zoonoses, initié par l’Union africaine (UA), en collaboration avec le Bureau interafricain des ressources animales (BIRA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sont réunis depuis mercredi à Libreville pour un atelier international sur le mécanisme régional de coordination intégrée.
Les experts de l’Union africaine (UA), du Bureau interafricain des ressources animales (BIRA), des dix Etats qui forment désormais la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale après le départ du Rwanda, de l’Organisation mondiale de la santé, du Fond des Nations Unies pour l’alimentation (FAO), entre autres, sont réunis depuis hier à Libreville autour d’un atelier sur le mécanisme régional de coordination intégré pour la lutte contre les maladies animales transfrontalière et les zoonoses (maladies des animaux invertébrés transmissibles à l’Homme).
L’objectif de ce conclave, le troisième du genre, est de mettre en place un mécanisme de coordination des politiques nationales de lutte contre les épidémies animales transmissibles à l’Homme. Il s’agit donc pour les experts de réfléchir sur tous les leviers techniques, notamment juridiques et informationnels, qui permettent de renforcer la gouvernance vétérinaire au niveau sous régional.
Dans son propos introductif, Joël Beassem, le Coordonnateur du Programme régional de sécurité alimentaire, représentant le secrétaire général de la CEEAC, a fait un inventaire des potentialités naturelles de la sous-région Afrique centrale. ‘‘ Les écosystèmes sont largement dominés par la forêt qui couvre plus de la moitié des terres, soit 51,9% du total et les pâturages occupent 20% de notre espace. Les zones guinéenne et soudano-sahélienne restent les plus propices à l’élevage du gros bétail alors que la zone sahélienne se prêt mieux à l’élevage des camélidés et des ovins’’, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’expert de la CEEAC n’a pas manqué de souligner la dépendance de l’espace de la sous-région en importations alimentaires, notamment en produits animaux, évaluée à 60% pour certains pays. Avec une hausse de la population en situation de sous-alimentation, l’Afrique centrale qui s’est engagée à combler ce déficit, dans le cadre des OMD (Objectifs du millénaire pour le développement) d’ici 2015, se doit de lutter efficacement contre les épizooties tels que les grippes aviaires, porcines, la maladie de la vache folle etc.
Des maladies qui ont pour la plupart franchi, à la stupéfaction des experts, les frontières géographiques et physiques entre les animaux d’élevage, la faune sauvage et les être humains.
L’appropriation par l’Afrique centrale du mécanisme de coordination régionale intégrée, principale préoccupation de cet atelier constitue donc une aubaine mais aussi une étape clé franchie par la sous région, qui est déjà doté d’un organisme économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques. Vu l’avance prise par l’Afrique occidentale et australe en matière de mise en réseau des mécanismes de lutte contre les maladies animales transfrontalières, les experts de la sous-région ont formulé le vœu que les recommandations de cet atelier ne restent pas lettre morte.