spot_imgspot_img

Gabon : La SIFRIGAB «frigorifiée» par une grève illimitée

Malgré une réunion de concertation tenue le 9 avril à Libreville avec leurs responsables, les employés de la Société industrielle frigorifique du Gabon (SIFRIGAB) n’ont pas pu trouver une entente commune pour enrayer la grève illimitée démarrée le 4 juin.

Lancé le 4 juin, le mouvement de grève illimitée des employés de la Société industrielle frigorifique du Gabon (SIFRIGAB) n’est pas prêt de s’arrêter, en dépit d’une réunion de concertation employés-direction tenue le 9 juin à Libreville. Réclamant le paiement de deux mois d’arriérés de salaires, les employés de la Société industrielle frigorifique du Gabon (SIFRIGAB) n’ont pas obtenu gain de cause.

«Nous ne sommes pas rémunérés depuis deux mois, donc nous revendiquons nos salaires ; d’où la grève pacifique actuelle, car nous voulons être payés. Nous avons rencontré le directeur de la Pêche, mais nous n’avons pas eu gain de cause, si ce n’est le statu quo», a déploré un employé.

Selon le délégué du personnel, les responsables de l’entreprise leur auraient demandé de se rapprocher d’un comité de privatisation dont les employés ignorent l’existence. Dans leur cahier des charges, les grévistes fustigent aussi le non versement de leurs cotisations sociales (prés de 156 millions de francs CFA) à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ou encore la restitution de deux navires de pêche aujourd’hui portés disparus.

«Il faut dire également que nous avons deux navires portés disparus. Nous ne savons pas où ils se trouvent. Et pourtant ces navires sont nos principaux outils de travail. C’est un véritable paradoxe, Sifrigab est obligée d’acheter du poisson chez des acheteurs du poisson, chez des pécheurs artisanaux pour faire fonctionner son usine», s’indigne un autre employé.

Comment comprendre de plus que cette structure qui reçoit une subvention annuelle de 1,5 milliard de francs CFA connaisse de telles péripéties ? Inaugurée en 2005, la SIFRIGAB devait remplir un double objectif : contribuer à la réduction des importations de poissons, favoriser la consommation d’un grand nombre d’espèces non ciblées ; et offrir un important potentiel de développement pour la filière pêche nationale. Elle est détenue à 49% part l’Etat gabonais et 51% par la société espagnole Technasa.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES