spot_imgspot_img

Le Parti social démocrate se tire une balle dans le pied (Par Th. ASSOUMOU MOMBEY)

Le leader du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou s’est ‘’tiré une balle dans le pied’’ en voulant justifier son attitude dans un point de presse, lors du scrutin législatif partiel de dimanche dernier à Ntoum où son parti avait un candidat en lice.

Le président du PSD, Pierre Claver Maganga Moussavou, qui voit l’étau se resserrer progressivement autour de lui, après l’acte délictuel qu’il a posé à Ntoum dimanche dernier au centre de vote de l’école publique de cette localité, essaie désespérément de justifier son geste en évoquant un soit disant ‘’laxisme des gendarmes’’.

Pour se donner bonne conscience, l’homme politique affirme, en effet et à qui veut l’entendre, que les forces de l’ordre auraient dû intervenir pour ‘’mettre fin au vote par de jeunes individus détenteurs de vrais faux récépissés de cartes d’identité’’ au lieu de rester ‘’impassibles mais prompts à entendre sur procès verbal un député qui n’a eu que l’intention de conduire une jeune personne détentrice d’une fausse identité à la brigade de gendarmerie pour y être entendue’’.

Cette version des faits servie à volonté par le président du parti social démocrate, suscite de notre part des questionnements. L’intéressé peut-il prouver que la jeune dame incriminée et qu’il a voulu conduire à la brigade de gendarmerie était bien détentrice d’une fausse carte d’identité ? A supposer que cela fût le cas, pourquoi n’avait-il pas sollicité directement le concours des gendarmes présents sur les lieux? En quelle qualité peut-il se permettre d’embarquer manu militari et au vu et au su de tout le monde un paisible citoyen sous prétexte qu’il veut le conduire auprès des gendarmes ?

Dans tous les cas, les interrogations ne manquent de tarauder les esprits des uns et des autres qui restent dubitatifs sur les mobiles avancés par le député de Mouila, pour justifier son comportement. D’autant qu’ils sont nombreux à se perdre en, conjectures pour essayer de comprendre les motivations réelles de cet homme politique.

Lequel n’était nullement candidat à cette élection législative partielle, même si on peut lui concéder sa volonté de défendre, quoi qu’il arrive, les intérêts de son parti politique qui avait un candidat à ce scrutin et dont tout el monde en convient, n’avait aucune chance de l’emporter. En réalité, l’ancien membre du gouvernement est aux abois. Sachant que l’étau commence à se resserrer autour de son cou, tente, désespérément, de retourner la situation ainsi par lui-même créée en sa faveur.

Pour y parvenir, l’ancien ministre qui fait feu de tout bois, pointe un doigt accusateur en direction de ses adversaires, principalement le candidat du PDG, Julien Nkoghé Békalé, sans pour autant apporter la preuve irréfutable de ses allégations.

Il s’agit entre autres actes, soutient-il, l’achat de cartes d’électeurs, la délivrance de vrais faux récépissés, la désignation par le préfet des compatriotes devant diriger les bureaux de vote, la disparition des noms de certaines personnes sur les listes électorales, le bourrages des urnes. Toutes choses, si l’on en croit le député de Mouila, qui l’ont amené à sortir de ses gongs au point de sillonner l’ensemble des bureaux de vote pour tenter de perturber le déroulement du scrutin.

Tout y est passé, de son intrusion dans les bureaux de vote aux menaces proférées à l’endroit des membres des bureaux de vote, le leader du PSD est même allé jusqu’à vouloir enlever une électrice devant les gendarmes au motif qu’il la soupçonnait d’être détentrice d’un vrai faux récépissé de carte d’identité. Il faut dire qu’avant et pendant le vote, l’ancien ministre a posé des actes délictueux qui ont conduit les gendarmes de la brigade de Ntoum à l’interpeller dimanche après-midi puis à l’entendre sur procès-verbal.

En fait, tout le monde s’accorde à reconnaître que le président du PSD a agi de la sorte parce que bénéficiant de l’immunitaire parlementaire du député qu’il est. Cette situation lui est montée à la tête au point de se croire tout permis, y compris qu’il est au-dessus de la loi.

Il a envisagé, le moment venu, saisir la Cour constitutionnelle pour réclamer l’annulation du scrutin des législatives partielles du 6 juin dernier au premier siège du département du Komo Mondah. En effet, le président Maganga Moussavou qui vient de mettre le doigt dans un engrenage, était engagé dans la bataille pour l’élection du député du 1er siège de Ntoum par le biais de son candidat Crépin Tchibinda.

Qui, il faut bien le dire, a mené une campagne plus que discrète en ce sens qu’en dehors des meetings d’ouverture et de clôture, le psdéiste a mené une campagne de proximité qui n’a pas couvert les deux cantons et la commune du siège convoité.

Dans la nuit de samedi à dimanche, aux environs de 1 heure du matin, le patron du PSD a fait irruption au siège de la commission départementale électorale de Ntoum située dans les locaux du centre social de cette même localité, pour annoncer, sur un ton ferme, méprisant et arrogant, que si la commission concernée ne prenait pas en compte ses réclamations, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher la tenue du scrutin ce dimanche 6 juin. Ces déclarations n’ont nullement empêché les commissaires de poursuivre sereinement leur travail, notamment assurant le conditionnement des urnes et de tout autre matériel électoral nécessaire au bon déroulement des opérations électorales.

Dimanche matin, l’élu du peuple de Mouila a mis ses menaces de la veille à exécution. Aux environs de 6 heures du matin, le député Maganga Moussavou est venu barrer le portail du centre social de Ntoum à l’aide de son véhicule de marque Hummer immatriculé dans a province natale, pour empêcher le départ des différents présidents des 53 bureaux de vote que compte le siège en compétition. Pendant plusieurs heures, le président de la commission électorale locale, Sébastien Ondouo appuyé dans sa tentative par le superviseur national, Bouka a essayé autant que faire se peut, de ramener le président du PSD à de meilleurs sentiments.

Ainsi, il lui a été, par exemple, notamment proposé de se rendre au centre de vote d’Okolassi en vue de compter physiquement le nombre de bureaux de vote existants. Malgré cette démarche qui l’a conduit sur les lieux indiqués, Maganga Moussavou est resté arc-bouté sur ses ‘’convictions’’ de fraudes orchestrées, selon lui, par le parti au pouvoir avec la complicité de la commission électorale locale. En tout cas, rien ne saurait justifier le comportement blâmable du président du PSD, qui savait que son candidat faisait figure de ‘’petit poucet’’ dans une élection qui, en définitive, mettait aux prises deux ‘’éléphants politiques de la localité’’ à savoir le député sortant, Casimir Oyé Mba et le nouveau ministre des Mines, Julien Nkoghé Békalé.

Ne pas avoir à l’esprit cette grille de lecture n’est, ni plus ni moins, que faire preuve de ‘’cécité politique’’ de la part d’un adepte de la danse du crabe, tantôt devant, tantôt derrière et qui a cru bon de se comporter comme en territoire conquis.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES