La situation environnementale de la planète « est dans l’ensemble inquiétante », a estimé samedi au Gabon une mission française pour la protection des forêts et de la biodiversité, en tournée mondiale, mandatée par la présidence française.
« Le président français Nicolas Sarkozy m’a confié au mois de février une mission sur la problématique de la forêt et du maintien de la biodiversité », a expliqué à la presse à Libreville le député Jacques Le Guen (majorité présidentielle), accompagné dans son périple de Jean-Marie Ballu, haut fonctionnaire.
Les deux hommes ont indiqué avoir déjà visité plusieurs pays, notamment dans le bassin de l’Amazonie, premier poumon écologique du monde devant le bassin du Congo où est situé le Gabon.
D’après M. Le Guen, les forêts sont généralement menacées en Afrique, où « 75% de la population aujourd’hui utilise du charbon de bois comme source d’énergie », surtout à la limite du Sahel. Le tableau est toutefois moins sombre au Gabon, dont il a salué les mesures de préservation de l’environnement.
« Nous avons pu voir la manière dont est gérée la forêt gabonaise, avec une problématique différente de ce qui se passe en Amazonie. Nous avons affaire à une forêt de qualité, avec des volontés politiques fortes de permettre un développement durable avec le maintien de cette forêt et de la biodiversité qui l’accompagne », a-t-il déclaré.
Avant le Gabon, les émissaires de l’Elysée s’étaient rendus en Guyane française, au Brésil, au Costa Rica et au Sénégal. Ils doivent aller au Kenya, en Indonésie, Chine (Shanghai) et achever leur périple par Madagascar.
« Tout ceci nous amènera à faire un rapport que nous remettrons au président de la République (française) », a annoncé M. Le Guen.
Ce rapport, servira de base et constituera « la contribution française à la conférence de Libreville », où les pays africains définiront en septembre la position commune à défendre lors du sommet de la biodiversité d’octobre au Japon, a ajouté le député.
Le document, qui doit être fini « avant le 14 juillet », sera également utilisé pour les grands rendez-vous mondiaux sur l’environnement. « Si nous ne faisons pas attention, (…) nous allons avoir les premières guerres écologiques », a-t-il prévenu.
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