Le Directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (CAISTAB), Mathias Otounga Ossibadjouo, face à la parution de nombreux articles dans les journaux, après le siège du dernier Comité de gestion, après plus de 12 ans, a tenu à s’expliquer, dans un point de presse, samedi dernier, afin d’éclaircir l’opinion sur la gestion de cette entité, tout en affirmant qu’un audit viendra « donner la vérité des chiffres ».
A l’entame de ce point de presse, le directeur général de la CAISTAB a tenu à préciser que cette pratique conviviale, bilatérale, avec les médias avait été instaurée depuis sa prise de fonction, en 2007, en vue de résoudre les différents dans la sérénité.
« Depuis ma prise de fonction le 10 février 2007, la CAISTAB a pris la résolution d’entretenir, avev la presse, des relations confiantes, sereines et quasi amicales. C’est ainsi que, chaque fois qu’il y a eu malentendu entre vous et nous, celui –ci a toujours été résolu dans ce cadre amical, mais surtout bilatéral », expliqué monsieur Ossibajouo.
Pour cette sortie, deux centres d’intérêt essentiels ont meublé ce rendez-vous avec la presse, notamment la Saisie des comptes de la CAISTAB et le point sur le Comité de gestation de cette structure.
Concernant le premier point, au regard de l’actualité, le directeur général de la CAISTAB a déclaré que « nos comptes ont été effectivement saisis tout dernièrement, suite à une injonction de payer qu’un de nos anciens partenaires a obtenue du tribunal », avant d’expliquer que « l’injonction de payer est une procédure judicaire rapide, qui permet à un créancier de contraindre son débiteur à honorer ses engagements ».
Selon les explications du patron de la CAISATAB, cette situation est la résultante des actions menées depuis 2005, date à laquelle il n’avait pas encore la responsabilité de la gestion de cette administration.
Un ancien partenaire réclame, en effet, à la CAISTAB, un montant de plus de 300 millions de francs Cfa.
Même si les gestionnaires de la cette entité ne sont pas encore convaincus de la véracité des faits, monsieur Ossibadjouo reconnaît néanmoins la continuité de l’administration, après les hommes.
Dans ce contexte, a-t-il précisé, « nous avons donc voulu prendre le temps de vérifier l’effectivité d’une dette qui n’a pas été contractée par notre gestion. Et aujourd’hui encore, a-t-il affirmé, nous ne sommes pas convaincus de l’effectivité de cette dette ».
En définitive, pour lever toute équivoque concernant cette affaire, et se demandant par ailleurs pourquoi avoir attendu 2010 pour exiger le paiement d’une dette de 2005, M. Ossibadjouo a encore expliqué que « nos comptes n’ont donc pas été saisis parce que la CAISTAB ne pouvait pas payer la somme réclamée ».
Toutefois, il a indiqué que « la CAISTAB n’est pas en cessation de paiement ». Pour lui, il n’est simplement pas question de « prendre le budget de l’exercice en cours pour payer les arriérés des années antérieurs ».
Le directeur général de la CAISTAB a par ailleurs rassuré que lorsque l’effectivité de cette dette sera démontrée, ils signeront un moratoire pour son apurement.
Venant au deuxième point relatif au Comité de gestion qui est en fait un Conseil d’administration, Mathias Otounga Ossibadjouo a rappelé que cette institution, qui a siégé récemment, n’avait plus tenu ses conseils depuis 1998, à cause du quasi abandon de la filière Café-cacao dans le pays. Or, ce n’est qu’en 2006 que, sur les instructions de feu le président Omar Bongo Ondimba, que les activités ont été relancées.
« Nous venons de renouer avec cette tradition en 2010, parce que les actions de relance que nous avons entreprises ont redonné vie à l’activité », a expliqué le directeur général de la CAISTAB qui a également précisé que « sur le plan comptable, il faut procéder à l’arrêté des comptes pour clore chaque exercice », ce dans la mesure où, a-t-il soutenu, « les règles de comptabilité des sociétés obligent en effet ces dernières à clôturer leurs comptes une fois par an. A cette occasion, l’entreprise fige ses bilans et ses comptes de résultats, pour dégager un résultats net ».
Cette situation a donc induit l’audit voulu par les dirigeants de la CAISTAB, structure qui administre la gestion des caisses café-cacao et ceux des hydrocarbures au Gabon, pour donner la vérité des chiffres.
« Laisser les auditeurs passer au peigne fin les comptes. Il faut être prudent avec les chiffres », a indiqué Mathias Ossibadjouo qui a en outre soutenu que « l’audit nous donnera la vérité des chiffres ».
Ce contrôle, qui débutera au plus tard le 15 juillet prochain, permettra d’arrêter les comptes selon les normes comptables et dissociera la gestion actuelle de l’ancienne ».