Le district de Mpaga, ancien village du Canton Ogooué, situé à environ 115 kilomètres de la Port-Gentil (Ogooué-Maritime, sud-ouest), la capitale économique est un exemple réussi de brassage ethnique où se côtoient en toute harmonie Urungu, Nkomi, Eshira, Fang.
Cette sous-préfecture compte environ 600 habitants, repartis sur une cinquantaine de villages qui bénéficient gratuitement de l’eau et de l’électricité, d’une école, d’un Collège d’enseignement secondaire (CES) et d’un centre médical financés par la Fondation Espace Afrique.
Très active sur place, la Fondation Espace Afrique de Samuel Dossou Aworet, reconnue d’utilité publique en 1996, multiplie investissements et œuvres caritatives.
C’est ainsi qu’en 1993 cette fondation suisse, a tour à tour construit le Centre médical dotée 6 salles de soins, d’une maternité , d’une pharmacie et le Complexe Scolaire Jules Djeky,comprenant une école primaire à cycle complet.
En revanche, le CES d’un capacité de 130 lits a été construit par le ministère de l’Education nationale en partenariat avec le l’Assemblée départementale de Bendjè.
Au total, les 50 dernières années ont été marquées par la construction d’infrastructures socio-économiques le long du fleuve et autour des lacs pour remplacer celles héritées de la période coloniale.
Dans la zone, les déplacements s’effectuent essentiellement en pirogues ou vedettes rapides sur de vastes étendues d’eau. De Port-Gentil, en remontant l’Ogooué, diverses embarcations transportent des produits de base (poisson, manioc, taro, légumes) qui sont écoulés sur les marchés de la capitale économique.
« Nous pourrons produire davantage si seulement si les bras valides se trouvaient encore dans le village », déclare Louis Georges Pologo, 71 ans, notable d’Enyonga, naguère « prospère », précisant que c’était un carrefour, un passage « obligé » des voyageurs venant de Lambaréné (centre) à destination de Port-Gentil.
Au regroupement des villages de Yombé II, la population, polyglotte, est composée en majorité de jeunes qui fréquentent l’unique « école à cycle complet construite par les villageois eux-mêmes, il y a 74 ans, bien avant l’apport de l’Etat, à partir de 1970 », explique un enseignant de 54 ans, Théophile Ogandaga, l’un des sages de la contrée.
Le directeur de cette école, Philippe Ibinga, en poste depuis 2006, se réjouit de la constitution de « classes à « effectifs réduits », moins de 15 élèves et du taux de réussite aux examens (concours d’entrée en sixième et Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE).
De passage au district de Mpaga, l’équipe du groupe nord-ouest de la caravane de la Provinciale du cinquantenaire était sur les bords de l’ « Orébonyango », la petite rivière de l’Ogooué, et sillonné les villages Enyonga, Yombé II ainsi que ceux du lac Alombié (Abelogo,Okoumi-Kassa, Nendja, Ngoumbi , puis Nendja, Ossamouedembo, dans le lac Avanda.