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Gabon : Des œuvres d’art traditionnel exposées à Paris

Dans le cadre de l’exposition «Fleuve Congo, Arts d’Afrique centrale», 170 œuvres majeures et 80 documents historiques du Gabon, du Congo et de la RDC sont présentés au public depuis le 21 juin au musée du Quai Branly à Paris.

Le musée du quai Branly présente depuis le 21 juin à Paris 170 œuvres majeures et 80 documents dans le cadre d’une exposition inédite consacrée aux traditions artistiques d’Afrique Centrale, à savoir le Gabon, la République du Congo et la République démocratique du Congo (RDC).

L’exposition démontre les liens existant entre les œuvres produites dans les régions bordant le fleuve Congo, par diverses populations de langues bantoues. Il s’articule aussi autour des masques traditionnels, de la figure de l’ancêtre et de la place essentielle de la femme dans les sociétés d’Afrique centrale.

«L’Afrique centrale est habitée par de nombreux groupes humains ayant chacun son identité propre. Malgré leurs différences, leurs oppositions même, ceux-ci s’exprimaient dans des langues communes, usaient d’institutions semblables, engageaient leur vision du monde dans des rituels initiatiques et thérapeutiques, des danses et des incantations adressées aux esprits de la nature et à leurs ancêtres. Les liens culturels qui relient ses populations couvrant la grande forêt et les savanes subéquatoriales affleurent également dans leurs productions matérielles. Les œuvres majeures présentées ici en témoignent», a expliqué le commissaire de l’exposition, François Neyt.

«L’exposition souligne l’unité de l’Afrique centrale autour du fleuve Congo qui traduit la réalité d’une même civilisation. Ce sont en effet des locuteurs bantous qui s’expriment depuis le Gabon jusqu’au Lac Tanganyika. Les trois thèmes retenus permettent de montrer à la fois l’unité et la diversité de cette région d’Afrique», a-t-il poursuivi.

Intitulée «Fleuve Congo, Arts d’Afrique centrale», l’exposition, qui se poursuit jusqu’en octobre prochain, projette également deux films documentaires sur les rites initiatiques et une cartographie détaillée de l’Afrique centrale.

«Le premier enjeu de cette exposition, c’est d’être un lieu de passage. Nous avons pu recueillir des témoignages d’Africains sur leur tradition, nous espérons les transmettre aux jeunes à travers des expositions et des musées. Nous voulons faire en sorte que l’Afrique redécouvre ses traditions à travers ses ancêtres», a expliqué François Neyt.

Auteur de plusieurs ouvrages sur l’Afrique centrale où il a vécu et enseigné pendant plus de vingt ans, monsieur Neyt a par ailleurs souligné la grande spécificité de l’art d’Afrique centrale.

«L’art d’Afrique centrale est le produit des populations qui ont dû traverser les forêts. Et donc, il y a dans cet art un côté à la fois redoutable et dangereux de traverser ces forêts équatoriales. Ce sentiment très fort apparaît dans la création du sacré et dans la manière de conserver les traditions ancestrales», a-t-il insisté.

L’exposition rassemble des collections du musée du Quai Branly, celles du musée d’Appert à Paris, d’autres collections du musée de La Rochelle ainsi que des collections privées belges et françaises.

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