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Gabon : Quelle place pour la culture du riz ?

La Chambre de commerce de Libreville a abrité le 21 juin le forum scientifique sur la culture du riz sous le thème des «défis de la culture du riz et la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne et dans le monde» pour la promotion de politiques agricoles volontaristes auprès des autorités.

Longtemps considéré comme un cousin pauvre du riz asiatique cultivé dans le monde entier, le riz africain retient aujourd’hui l’attention avec une initiative scientifique majeure visant à crever le plafond des rendements dans les champs paysans pour améliorer la sécurité alimentaire sur le continent.

Ce forum scientifique placé sous le thème des «défis de la culture du riz et la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne et dans le monde», vise à ressortir des solutions pour permettre aux autorités du pays de mieux intégrer la promotion et développement de la culture du riz dans leur programme d’action.

Les participants à ce forum scientifique ont présenté et clarifié les multiples enjeux de la promotion et du développement de la riziculture dans notre région. Selon le directeur général du Centre du riz pour l’Afrique, (AfricaRice), le docteur Abdoulaye Seck, si les gouvernants africains, dont ceux du Gabon, n’entreprennent pas des politiques agricoles volontaristes et soutenues pour promouvoir la culture du riz, cette région pourrait connaître des crises aux conséquences graves (émeutes de la faim, trouble politiques,…).

En 2008, la dépendance alimentaire du continent vis-à-vis de l’extérieur tournait autour de 32% avec 3,6 milliards de dollars d’importations alimentaires. Or, la poussée démographique en Asie avec les limites des exportations vers l’Afrique, la chute concomitante des stocks mondiaux (3 mois en 2010 contre 5 mois en 2000) sont autant de causes capables de réduire l’approvisionnement des pays africains en riz.

«Il n’est pas juste de penser qu’il soit possible de continuer à s’approvisionner au niveau du marché international», a averti le directeur général d’AfricaRice.

Le docteur Abdoulaye Seck a par ailleurs invité le gouvernement gabonais à subventionner la riziculture comme le font d’autres pays comme les Etats –Unis où le gouvernement verse à chaque riziculteur une subvention annuelle conséquente. En Asie, les subventions représentent 30 à 40 % des coûts de facteurs et au Sénégal, la culture du riz est aussi subventionnée.

Face à ce constat patent, les autorités gabonaises avaient introduit une requête auprès de la BAD pour la prise en compte du Gabon dans le projet multinational de diffusion du Nouveau riz pour l’Afrique (New rice for Africa, NERICA) dans les 12 pays d’Afrique au sud du Sahara. Rappelons qu’il y a un an, en février 2009, la culture de la variété du riz NERICA a été introduite au Gabon avec le concours du centre AfricaRice et de la Coopération japonaise.

Pour le directeur général de l’Office national de développement rural, (ONADER), organisme public en charge de l’introduction du riz au Gabon, «les résultats de cette introduction sont très encourageants». Le ministre de l’Agriculture estime à cet effet que l’appropriation de la culture du riz par les nationaux n’est possible que si un travail pertinent se fait en amont. D’où l’importance de ce forum qui «doit permettre aux structures d’encadrement et de vulgarisation de l’ONADER, ainsi qu’aux participants de bénéficier des acquis de la recherche internationale et de formation pour les techniques», a indiqué le ministre Ndong Sima.

En Afrique, la consommation de riz croît plus vite que celle de toute autre aliment de base, elle est la troisième source d’énergie alimentaire en Afrique subsaharienne.

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