Dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail des dockers du Gabon, une délégation gabonaise est actuellement en mission à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour bénéficier de l’expertise ivoirienne dans ce domaine.
La gestion des dockers au Gabon pose certains problèmes autorités compétentes. Pour gommer ces aspérités, une délégation gabonaise effectue depuis quelques jours une mission d’études dans la capitale ivoirienne pour s’inspirer du modèle ivoirien de gestion de la main d’œuvre docker.
Cette mission doit, en plus d’améliorer les conditions de travail des dockers gabonais, permettre de mettre sur pied un bureau d’embauche dans les ports du Gabon. Le 22 juin, la délégation gabonaise s’est rendue dans les locaux du Syndicat des entrepreneurs de manutention et de transit des ports de Côte d’Ivoire (SEMPA) pour découvrir cette structure chargée de la gestion des dockers et ses réalités.
Créé en 1956, cet organisme privé regroupe près de 30 entreprises de manutention et de transit. Selon son directeur général adjoint, Mourad Mohamed, «les salaires des dockers sont régulièrement versés. Mieux, ses 5800 dockers sont déclarés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et bénéficient d’une prime de précarité de l’emploi estimée à 3% de leur taux horaire, malgré leur statut de travailleur journalier», a-t-il expliqué. Pour une meilleure gestion de sa main d’œuvre, le SEMPA a mis en place un système informatisé de paie qui a permis d’enrayer la fraude au niveau de la paie.
Les Gabonais ont également visité le centre médico-social du SEMPA, où ils ont notamment constaté la mise en place de l’auto assurance maladie docker avec un taux de couverture médicale à 100% et celle d’une pharmacie interne destinée aux dockers et à leur famille qui sont gratuitement pris en charge.
Le chef de la délégation gabonaise, Germain Ditsiba a indiqué qu’«il y a beaucoup à retenir. Nous sommes satisfaits du modèle ivoirien qui complète celui que nous avons vu à Douala. Ici, il y a des aspects sociaux. (…), un partenariat pourrait se faire avec le SEMPA», a-t-il laissé entendre.
Publié le 23-06-2010 Source : Abidjan.net Auteur : Gaboneco
