Le ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques, Régis Immongault a reçus en matinée mercredi le vice-président de l’entreprise General Electric (GE), Daryl Wilson, qui est allé faire savoir au membre du gouvernement l’intention de cette entreprise d’investir dans la fourniture en eau et en électricité dans notre pays.
Au cours de l’audience, qui a duré,. Saisissant l’opportunité du gouvernement qui ambitionne de diversifier ses partenaires dans ce domaine, les responsables de GE ont discuté pendant un peu plus de 2h avec le ministre de l’Energie, sur les opportunités qu’offre le Gabon en matière de l’énergie. C’est dans cette logique que s’inscrit la mission des responsables de General Electric au Gabon.
Une mission élargie à d’autres départements ministériels, tels que les Mines. La mission de General Electric au Gabon permet donc de prospecter ou d’identifier les projets potentiels dans le domaine de l’eau et de l’électricité, lesquels projets pourraient bénéficier de l’appui de cette entreprise, actuellement deuxième compagnie la plus importante au monde et leader mondial dans le secteur de l’électricité et de l’innovation technologique.
A la fin de leur mission en terre gabonaise, les responsables de General Electric étudieront la possibilité d’investir ou pas dans ce domaine au Gabon. Mais il s’agit d’abord pour l’heure d’identifier ces potentialités. Celles-ci feront prochainement l’objet des discussions entre les deux parties.
En matière de politique de l’énergie, le gouvernement a élaboré des projets très ambitieux : atteindre 100% de taux de couverture nationale en 2016. Actuellement, il est de 80%. Cependant, il existe des disparités, reconnaît-on volontiers au ministère de l’Energie. En zone urbaine, le taux de couverture est actuellement de 90%, selon les chiffres du ministère de l’Energie. Il est de 35% en milieu rural.
’’On ne peut développer un pays s’il manque d’énergie’’, déclare un technicien. Ce qu’avance ce technicien est même soutenu au plus haut niveau. ’’Une partie du gaz sera utilisée pour produire l’électricité’’, souligne le ministre de l’Energie Régis Immongault, pour qui l’accès à l’eau et à l’électricité demeure actuellement la priorité du gouvernement, et en particulier du département dont il a la charge.
Selon le programme élaboré par le ministère de l’Energie, les populations gabonaises auront un accès plus large à l’eau potable et à l’électricité à l’horizon 2016. Dans ce vaste programme, le gouvernement entend construire une centrale thermique alimentée au gaz (35MW) à Libreville. Un réseau de transport d’électricité à Port-Gentil. Un barrage hydroélectrique (42MW) au sud du pays, notamment à Fougamou et son réseau routier pour alimenter Mouila, Lambaréné et renforcer encore la capitale gabonaise.
Il est également prévu la construction d’un barrage hydraulique de Fer II (12 MW) près de Mitzic et son réseau de transport sécurisé, pour alimenter les communes de Mitzic, Oyem, Bitam et les villages situés sur la Nationale. Dans l’Ogooué Ivindo, le gouvernement prévoit d’alimenter cette partie du pays à partir du barrage du projet Belinga. Au sud-est, il existe déjà un barrage hydroélectrique de Grand Poubara avec une capacité de 160 MW, qui alimente la Comilog. Autant de projets d’investissements qui pourraient intéresser General Electric, dont le chiffre d’affaires attise les appétits de ses dirigeants.
Déjà membre du Pool énergique d’Afrique centrale (PEAC), le Gabon prévoit d’autres projets intégrateurs. Il s’agit du programme pilote d’électrification transfrontalière (PPET) à caractère rural, ainsi que les programmes intégrateurs prioritaires (PIP). C’est dans ce but que le ministère de l’Energie s’attele également à élaborer une stratégie sectorielle sur les 20 ou 30 prochaines années assorties d’un plan directeur et d’un programme prioritaire d’investissements.