Le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) vient de présenter les résultats d’une étude menée sur le suivi de l’efficacité thérapeutique des traitements antirétroviraux et le diagnostic pédiatrique précoce de l’infection du VIH sida. Ces résultats permettent d’envisager une meilleure prise en charge des enfants issus des mères séropositives.
Les résultats d’une étude menée par un groupe de chercheurs du centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF), portant sur le suivi de l’efficacité thérapeutique des traitements antirétroviraux chez les sujets malades, ainsi que sur le diagnostic pédiatrique précoce de l’infection de VIH sida, ont été présentés le 23 juin à Libreville par François Rouet, le responsable du laboratoire de rétrovirologie en présence des chercheurs et experts de la santé.
Selon François Rouet, cette étude elle permet d’identifier des enfants infectés et de les mettre sous traitement si nécessaire. Il assure en outre que si le diagnostic n’est pas fait précocement, 50% environ des enfants infectés décéderont dans les deux premières années de leur vie.
Par ailleurs, «ce travail permet après identification des enfants non infectés, la diminution du stress des parents, et la promotion de l’arrêt définitif de l’allaitement maternel», a-t-il déclaré.
L’étude a permis également de collecter et de produire des données sur l’évolution de cette maladie. « Le virus du Sida change et donc, il faut suivre son évolution. Cette étude permet de s’adapter ou d’ajuster le traitement de la maladie, par rapport à son évolution» a déclaré le directeur général du CIRMF, Jean Paul Gonzales.
«Bien que l’accès aux antirétroviraux ait progressé de manière considérable, il n’en demeure pas moins qu’une persistance dans l’insuffisance du suivi virologique chez les sujets traités soit remarqué», soulignent les chercheurs du CIRMF.
Face à cette situation, les chercheurs préconisent le renforcement d’un partenariat clinico-biologique VIH/Sida au Gabon et un diagnostic systématique dans les Programmes élargis de vaccination (PEV) de l’infection à VIH-1 chez les nouveaux nés de mères séropositives. Cette démarche devrait faciliter un traitement précoce des enfants infectés par le virus du sida et permettra ainsi une meilleure prise en charge de cette malade chez les enfants issu des mères séropositives.