A l’occasion de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, qui portait sur le thème «la drogue contrôle-t-elle ta vie ?», le président de l’ONG Agir pour le Gabon, Dr Alphonse Louma, a appelé les autorités à accorder une attention à la situation sanitaire des toxicomanes.
Dans une déclaration faite le 26 juin à l’occasion de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, le président de l’ONG «Agir Pour le Gabon», Dr Louma a lancé un appel à l’endroit des autorités gabonaises en vue d’inscrire le traitement de la toxicomanie dans le cadre des soins de santé publique au même titre que le traitement du Sida.
«Notre société n’a pas le droit de laisser sur le bord de la route ceux de nos compatriotes en difficulté avec la drogue, je parle des toxicomanes. La prise en charge de la toxicomanie est inexistante au Gabon», a-t-il déclaré avant de souligner que « ce n’est pas normal dans une société qui se veut moderne ».
«Comme les sidéens les toxicomanes ont le droit à la santé. Ils ont droit à la vie », a-t-il précisé. Par conséquent, il recommande que le traitement de la toxicomanie soit inscrit dans le cadre des soins de santé généraux. Un objectif qui coïncide avec celui de L’office des Nations Unies contre la drogue et le crime qui recommande «une prise en charge axée sur la santé et non sur la répression ».
Selon l’ONU, le coût économique de la consommation de drogue et de la toxicomanie peut aller jusqu’à 2% du produit intérieur brut (PIB) dans de nombreux pays. Et à l’échelle mondiale, l’estimation du nombre de personnes consommant des drogues illicites est de 205 millions. Le thème et le slogan choisis cette année, en appellent à l’engagement des autorités compétentes pour la mise en place des mécanismes sanitaires concrets, tout en souhaitant une prise de conscience collective des consommateurs de drogues.