La plupart des structures de santé publique de la capitale gabonaise, Libreville, et de l’intérieur du pays sont paralysées depuis lundi, en raison d’un mot d’ordre de grève générale lancé par le syndicat national des personnels de santé (Synaps). Un service minimum est néanmoins observé dans ces centres de santé, conformément aux dispositifs règlementaires du pays.
Les blouses blanches réclament entre autres, le paiement des rappels de solde, la régularisation des situations administratives et la signature des textes déposés sur la table du Premier ministre Paul Biyoghé Mba, lesquels accorderaient plusieurs avantages aux personnels de santé. Notamment la prime de servitude, l’aide à la propriété immobilière et la prime de logement.
« Au moment où nous attendons la signature de ces textes, la ministre de la Santé vient de décider de manière unilatérale de l’octroi d’une prime de rendement aux personnels de santé et laquelle devrait être payée aux agents par les structures de santé où ils travaillent », a déclaré Serges Mickala, secrétaire général le Syndicat national des personnels de santé (Synaps).
Les pauvres n’auront plus accès aux soins de santé
« Ce n’est pas ce que nous demandons et puis, les centres de santé n’ont pas les moyens pour pays cette prime aux agents », a poursuivi M. Mickala, affirmant par ailleurs que cette mesure est opposée au principe de la gratuité des services dans les structures sanitaires publiques. « Cette manière de procéder encouragerait les agents à monnayer leurs services et par conséquence, les pauvres n’auront plus accès aux soins de santé », a-t-il fait remarquer.
Hier les responsables du Synaps ont rencontré la ministre de la Santé, Alphonsine Mbié N’na, mais cette rencontre a accouché d’une souris selon les syndicalistes qui sollicitent l’intervention personnelle du premier ministre, Paul Biyoghé Mba, afin d’ouvrir les négociations avec le gouvernement.