La ville angolaise de Luanda est devenue la plus chère du monde pour les expatriés, tandis que N’Djamena au Tchad, l’un des pays les plus pauvres au monde, arrive en troisième position, selon une étude dévoilée mardi par le cabinet d’études britannique Mercer.
Si la tête a changé avec l’entrée fracassante de Luanda à la première place, le classement n’a pas beaucoup varié par rapport à 2009, sept des dix villes qui composaient le top 10 l’année dernière ayant conforté leur présence.
Pékin, New York et Singapour sortent du top 10 et cèdent la place à trois villes africaines (Luanda, N’Djamena et Libreville au Gabon).
Cette enquête prend pour référence la ville de New York et est basée sur le coût du logement, le transport, la nourriture, l’habillement, les loisirs et les appareils ménagers dans 214 villes du monde. Elle prend en compte les variations monétaires, qui sont déterminées par rapport au dollar américain, et vise « à aider les gouvernements et entreprises multinationales à évaluer le montant des primes d’expatriation pour leurs salariés en mobilité internationale ».
Pour la première fois, le top 10 des villes les plus chères du monde inclut trois métropoles africaines. On y retrouve aussi trois agglomérations asiatiques : Tokyo (deuxième), Osaka (sixième) et Hong Kong (huitième ex-aequo). Moscou (quatrième), Genève (cinquième), Zurich (huitième ex-aequo) et Copenhague (dixième) sont les représentantes de l’Europe dans ce cercle fermé.
Paris (dix-septième ex-aequo avec Londres) est la seule métropole française figurant dans le top 50. Lyon, la deuxième ville la plus onéreuse en France, arrive seulement à la quatre-vingt-dix-neuvième place de ce classement.
La présence des villes africaines reflète « l’importance économique grandissante de la région aux yeux des entreprises internationales, dans tous les secteurs d’activité », explique l’étude. En revanche, « l’affaiblissement du dollar américain par rapport à plusieurs autres monnaies, combiné à la baisse des loyers, a entraîné la chute des villes américaines dans le classement », fait remarquer Mercer. New York sort ainsi du top 10 et se retrouve à la vingt-septième place.
Au Moyen-Orient, Tel Aviv (dix-neuvième) est la ville la plus chère, suivie d’Abou Dhabi (cinquantième) et de Dubaï (cinquante-cinquième). « Les frais de logement ont continué de diminuer à Abou Dhabi et à Dubaï, entraînant ainsi une baisse du coût de la vie pour les expatriés », fait remarquer cette enquête.
Johannesbourg (cent-cinquante-et-unième), en Afrique du sud, cède la place de ville la moins chère qu’elle occupait en 2009 à Karachi (Pakistan).
Début juin, une autre étude, celle du cabinet de consultants britannique ECA avait pour sa part désigné Tokyo comme la ville la plus chère du monde, un classement qui excluait Londres du top 50.