L’un des deux ministres évincés dimanche du gouvernement, Christian Blanc, affirme avoir pris la décision de démissionner « il y a quelques temps » et se dit victime d’un « guet-apens ».
Selon l’Elysée, Nicolas Sarkozy a lui-même décidé du départ des deux secrétaires d’Etat Christian Blanc, chargé du développement de la région capitale, et Alain Joyandet, son homologue de la Coopération.
Mais sur L’Express.fr, Christian Blanc, épinglé pour sa consommation de cigares aux frais du contribuable, dit avoir estimé en « son âme et conscience » qu’il « fallait démissionner. »
« Ma décision remonte à quelque temps déjà. Cela devait se faire en juillet, ce fut le 4 juillet. C’était le meilleur moment pour le président de la République, c’est ainsi », dit-il.
Pour Christian Blanc, « toute cette affaire a été volontairement exagérée ».
« Avant, les cigares avaient une dimension romantique. Aujourd’hui, ils sont synonymes de puissance et d’arrogance. En revanche, le sexe ou la cocaïne, personne ne s’y intéresse », dit-il. « J’ai été victime d’un guet-apens et je le prouverai. »
Alain Joyandet semble avoir également refusé d’attendre le remaniement annoncé par Nicolas Sarkozy pour l’automne puisqu’il a annoncé sa démission sur son site avant l’Elysée.
Le secrétaire d’Etat à la Coopération, accusé d’avoir bénéficié d’un permis de construire abusif, avait déjà été réprimandé en mars pour avoir loué un jet privé 116.500 euros.