L’épidémie de chikungunya déclarée en avril au Gabon s’atténue, sans décès signalé dans les deux régions touchées, l’Ogooué-Lolo et le Haut-Ogooué (sud-est), a-t-on appris lundi auprès du Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF).
« L’épidémie n’est pas encore éteinte, mais elle baisse », a déclaré à l’AFP Norbert Mouyabi, responsable de la Communication de ce centre de référence basé dans le chef-lieu du Haut-Ogooué.
Le CIRMF a traité un total de 1.948 prélèvements en provenance des deux régions affectées entre le 3 mai et le 27 juin, d’après des calculs de l’AFP sur la base d’un rapport directeur général du centre, Dr Jean-Paul Gonzalez.
Selon les mêmes chiffres, sur ce total, 870 se sont révélés positifs au chikungunya, avec un pic à 206 cas dans la dernière semaine de mai pour les deux provinces et une chute du nombre de cas positifs à 33 pour la semaine du 21 au 27 juin.
Sur les 1.948 prélèvements testés, le laboratoire a aussi enregistré 252 cas positifs au virus de la dengue. Aucun décès n’a été signalé pour les deux maladies.
Le déploiement d’agents pour la collecte de prélèvements, la création d’un « comité de lutte » contre ces maladies, le suivi quotidien et la surveillance épidémiologique maintenue en permanence pour toutes les maladies transmises par des moustiques ou des tiques font notamment partie des mesures appliquées depuis le signalement des premiers cas de chikungunya, début avril, dans l’Ogooué-Lolo, indique le CIRMF.
« Tout le monde s’est mobilisé, on a mis en place des unités dans différents secteurs. (…) Il faut aussi souligner que nous sommes déjà en période de saison sèche, les moustiques profilèrent moins mais le dispositif reste en place pour parer à toute éventualité, nous demeurons réactifs », a précisé Norbert Mouyabi.
Une personne atteinte de chikungunya présente les mêmes symptômes que ceux de la grippe: fièvre supérieure à 38 degrés, courbatures, douleurs aux articulations ou céphalées.
La dengue, qui existe sous quatre formes distinctes, se manifeste notamment par des céphalées, une fièvre élevée et, dans les cas les plus aigus, des hémorragies mortelles.