Dans un climat tendu par les récentes révélations de plusieurs affaires financières impliquant plusieurs hommes politiques de premier plan, les déclarations varient de l’approbation des démissions à la critique de mesures insuffisantes.
Pierre Moscovici, député PS du Doubs, sur France Info et Europe 1 : la démission des deux secrétaires d’Etat souligne «à quel point le gouvernement est maintenant ‘HS’», «à bout de souffle, usé, dévalorisé». «Nous avons besoin d’un gouvernement de crise et non pas d’un gouvernement en crise».
Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris, sur Radio Classique : ces démissions «posent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent». «Ce sont deux fusibles pour essayer au moins de passer l’été», «protéger un gouvernement à bout de souffle et Eric Woerth bien sûr».
Benoît Hamon, porte-parole du PS : «Ces démissions sont le signe d’une grave crise gouvernementale. Elle est liée aux comportements individuels de certains de ses ministres, dont l’éthique a été mise en cause par des informations données par les médias. Elle intervient au moment même où le gouvernement exige des efforts aux Français alors que plusieurs ministres ont, eux, pris leurs aises avec les deniers publics. Ce décalage était insupportable et ne pouvait plus durer.»
Marc Fesneau, secrétaire général du MoDem : «Ces démissions sont logiques et étaient inéluctables au regard de ce qu’avait révélé la presse sur le comportement inadmissible de ces deux secrétaires d’Etat (…) Ils auraient dû quitter d’eux-mêmes le gouvernement pour des questions d’éthique et de cohérence. Ces démissions étaient nécessaires, elles ne seront pas suffisantes pour rétablir la confiance.»
Xavier Bertrand, numéro un de l’UMP, sur Europe 1 : «J’ai le sentiment que les choses aujourd’hui sont revenues à l’endroit, le président de la République avait manifesté (…) sa désapprobation face à certains comportements, les deux ministres ont bien reçu le message, ils en ont tiré les conséquences», exprimant «une pensée particulière pour Alain Joyandet, qui est mon ami» et excluant par ailleurs un départ du gouvernement d’Eric Woerth, sur la sellette dans l’affaire Bettencourt.
Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à la Prospective et au Développement de l’économie numérique : «Il n’y a rien à voir entre les cas d’Alain Joyandet ou de Christian Blanc, qui ont démissionné dimanche, et celui d’Eric Woerth. Les deux secrétaires d’Etat ont été mis en cause sur une mauvaise utilisation des deniers de l’Etat».
Dominique Paillé, porte-parole de l’UMP, sur RTL : «Alain Joyandet, Christian Blanc faisaient l’objet de la vindicte populaire» pour des comportements «répréhensibles». Avec leur démission «les cas le plus criants ont été traités» et d’ici au «grand remaniement en octobre», il n’y a «aucune raison de continuer à voir partir ou faire partir des ministres qui sont au travail».
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports, au départ de la deuxième étape du Tour de France à Bruxelles : «Je pense qu’ils ont pris une bonne décision qui était en phase avec les aspirations des français et les incompréhensions qui s’étaient levées face à leur attitude».
Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, sur RTL : «Je crois que c’est tout à leur honneur d’avoir tiré les conclusions de ces incidents, de ces maladresses, qui […] mettaient en difficulté le travail du gouvernement». Selon elle, «il fallait un peu plus de calme, de sérénité face aux grandes réformes que nous sommes en train d’engager, notamment celle des retraites». Mais «il s’agit là de maladresses, pas de malversations», et «nous sommes dans la République irréprochable qu’est en train de construire le président de la République», a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen, vice-présidente du Front national (FN), a estimé, sur France 2, qu’avec la démission d’Alain Joyandet et Christian Blanc, «on sacrifie deux sous-ministres» pour «sauver le soldat Woerth» mis en cause dans l’affaire Bettencourt.
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