Le tronçon routier reliant le Cap Estérias à la capitale gabonaise, avec un nombre important de crevasses, s’est fortement dégradé au grand dam des voyageurs et des conducteurs qui desservent cette zone, a constaté sur place un reporter de l’AGP.
‘’Les nids de poule sont nombreux sur la route et chaque 2 jours nous devons faire un tour chez le mécanicien pour des réparations ou pour changer des pièces du véhicule’’, s’est plaint Aimé Mackosso, chauffeur de taxi-brousse.
Le tronçon routier reliant le Cap Estérias à Libreville a été reprofilé il y a quelques mois par le gouvernement, mais les chauffeurs des taxis-brousse estiment que cette solution n’est pas efficace, car les pluies avec l’effet d’érosion qu’elles entraînent, remettent à plat tous les efforts fournis par les pouvoirs publics pour amener la route.
‘’Il faut mettre le bitume pour éviter le cycle infernal de l’éternel recommencement. Après 50 ans d’indépendance, nous pensons que le Cap Estérias (30Km de Libreville) mérite d’avoir une route carrossable en toute saison’’, a déclaré un voyageur assis derrière une camionnette, les habits pleins de poussière.
‘’Le voyage est pénible à cause de l’état piteux de la route et nous avalons des doses importantes de poussière en chemin. Nous quittons nos maisons propres et arrivons à Libreville plus sales que des porcs’’, a renchéri un autre voyageur.
‘’Nous souhaitons que le gouvernement de l’émergence décentralise le développement et qu’il construit des infrastructures routières dans les zones rurales, afin d’inciter les villageois à initier des projet de développement communautaires rentables, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche’’, a déclaré pour sa part Pierre Kombila, un paysan du Premier Campement.
Les travaux d’aménagement de la route du Cap Estérias se sont arrêtés il y a 2 ans, après le bitumage de près de 10 kilomètres de route, entre le Premier Campement et l’entrée de Malibé II.