Une délégation de l’Agence spatiale européenne (ESA) séjournait mercredi au Gabon, a annoncé le ministère de la Communication de ce pays qui doit se doter avant fin 2011 d’une station d’images satellite pour le suivi de ses forêts avec l’aide de la France.
La délégation de l’ESA, conduite par un de ses chefs de département, Joël Donadel, a été reçue par la ministre gabonaise de la Communication, de la Poste et de l’Economie numérique, Laure Olga Gondjout, « dans le cadre d’une séance de travail servant à baliser le cadre du renouvellement et de l’évolution » d’un accord liant depuis 1986 Libreville et l’ESA, a indiqué le ministère dans un communiqué transmis à l’AFP.
Les deux parties ont discuté de leur coopération, « particulièrement au regard de la récente création de l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiales (Agéos) », mise en place après la Conférence de l’ONU sur le climat à Copenhague en décembre 2009, selon le ministère.
Le Gabon a « scrupuleusement respecté » ses engagements envers l’ESA et souhaite maintenant « parvenir à un seuil flatteur d’optimisation » de leur collaboration, souligne le ministère.
L’ESA utilise la station terrienne de relais satellitaire de Nkoltang (environ 30 km au sud-est de Libreville) « pour le suivi et le contrôle des trajectoires et orbites qu’empruntent ses engins au même titre que Kourou (Guyane française), leur base de lancement », a-t-il précisé.
Dans le cadre d’un accord de conversion en faveur de l’environnement de dettes dues par le Gabon à la France, un comité franco-gabonais a validé un projet pour l’installation d’une station de réception d’images satellite et d’un « centre de compétences en télédétection pour l’environnement et le développement durable », avait annoncé en décembre l’ambassade de France à Libreville.
La station doit être installée d’ici à décembre 2011 à Owendo, cité portuaire de Libreville, en coopération avec la France et le Brésil, selon le conseiller spécialiste du climat à la présidence gabonaise, Etienne Massard.
Elle couvrira un cercle de 2.800 km de diamètre permettant de surveiller notamment toute la forêt équatoriale du bassin du Congo, considérée comme le deuxième poumon de la planète derrière l’Amazonie, ainsi que le golfe de Guinée.
source: romandie