L’opposant gabonais Pierre Mamboundou « est à l’étranger » et « il se porte très bien », a affirmé lundi soir son parti, rassurant sur la situation de son leader qui n’a pas été vu en public depuis plusieurs mois et que la rumeur avait donné pour mort en juin.
« Nous pouvons rassurer d’ores et déjà les populations que M. Mamboundou est en pleine santé – il se porte très bien – et qu’il rentrera au pays d’ici peu », a déclaré sur la télévision publique RTG1 Jean-Pierre Yakounda, membre du comité d’organisation du 21e anniversaire de l’UPG.
Cet anniversaire sera marqué par des manifestations sur deux jours, mardi et mercredi, jour anniversaire de la création de l’UPG, a-t-il indiqué.
« C’est la première fois que nous organisons (les manifestations du) 14 juillet en l’absence de notre leader, M. Pierre Mamboundou », a souligné le responsable de l’UPG. Interrogé par la télévision sur la situation de M. Mamboundou, il a répondu: « Il est à l’étranger, il est en Europe », sans préciser le pays ou la ville d’accueil et la date de son retour.
Pierre Mamboundou, 63 ans, a été candidat d’une coalition de cinq partis à l’élection présidentielle tenue en août 2009 au Gabon. Il a terminé 2e du scrutin, derrière le candidat du parti au pouvoir, Ali Bongo Ondimba, dont il a contesté la victoire.
En prélude à l’annonce des résultats du vote, il avait participé avec d’autres opposants à un sit-in devant la commission électorale à Libreville, qui a été dispersé le 3 septembre, de manière violente selon des témoins, par des militaires.
Ses proches avaient indiqué qu’il avait été blessé et avait été mis « en lieu sûr ». Il était réapparu en public quatre jours plus tard, le 7 septembre, lors d’une conférence de presse commune de l’opposition, sans cicatrices visibles de blessures récentes.
Depuis, ses apparitions publiques se sont faites rares, à l’exception de quelques réunions de son parti sanctionnées par des communiqués. Son silence médiatique, notamment, a laissé libre cours à des supputations sur son état de santé. Des rumeurs persistantes avaient couru en juin son décès, elles avaient été démenties par son entourage.