Le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, le Pr Léon Nzouba, a présidé, vendredi dernier, la cérémonie de clôture des travaux du forum Formation Emploi, initié pour mieux asseoir la politique du président de la République, Ali Bongo Ondimba, et du gouvernement conduit par, Paul Biyoghé Mba, en matière de formation professionnelle et d’insertion des jeunes compatriotes dans le monde du travail.
“Elles permettront de concevoir et de mettre en œuvre la politique du gouvernement gabonais en matière d’enseignement technique et de formation professionnelle”, a déclaré le ministre Léon Nzouba, au terme des travaux du Forum Formation/Emploi qui s’est achevé vendredi dernier.
Le forum Formation Emploi a été riche en enseignements, à en juger par la pertinence des recommandations faites par les participants au sortir de leurs travaux. On retiendra, parmi celles-ci, la mise en place d’une stratégie et de moyens d’information et de vulgarisation de l’enseignement technique et de formation professionnelle destinés à informer le large public (jeunes, parents d’élèves et employeurs), sur les possibilités et les opportunités offertes par le département de l’Enseignement technique et la formation professionnelle, ainsi que sur les possibles débouchés.
Ils ont aussi recommandé la mise en place des passerelles entre l’enseignement général, l’enseignement technique et la formation professionnelle. Au lieu que cela se fasse par l’échec scolaire, cela doit se faire par un choix délibéré des élèves. Il devrait y avoir également, ont-ils préconisé, des passerelles entre la formation professionnelle et l’enseignement supérieur. Cela devrait ouvrir des horizons plus larges aux stagiaires techniciens en leur permettant d’avoir accès aux grandes écoles d’ingénieurs.
Une autre recommandation faite par les participants, non de moindre, est l’institutionnalisation d’un cours national de la formation professionnelle visant à valoriser le travail manuel et à récompenser les meilleurs stagiaires de la formation professionnelle en vue de cultiver le ’’savoir faire’’ des gabonais dans les métiers dits manuels.
En fermant le rideau des travaux du forum, le ministre Léon Nzouba, s’est dit ravi du travail abattu trois jours durant par tous ceux qui ont pris une part active à ces assises. “Après trois jours d’échanges fructueux, je crois que les attentes, les résultats spécifiques parmi lesquels : la définition d’une politique d’orientation et d’une offre de formation en adéquation avec le marché de l’emploi ; la définition des nouveaux mécanismes d’insertion professionnelle des jeunes ; la définition d’une politique de valorisation et de professionnalisation des ressources humaines de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ; le développement d’un partenariat crédible et solide avec les opérateurs économiques, du département ministériel dont j’ai la charge ont été atteints’’, a-t-il déclaré.
Autrement dit, a poursuivi le ministre, la vision que le gouvernement a voulu partager avec tous les participants à ces assises, reposait sur une maîtrise par chacun, des missions et des objectifs énumérés plus haut. Ceci, a-t-il précisé, dans l’optique de réponse favorable aux aspirations légitimes de nos jeunes compatriotes, frappés par le manque de qualification professionnelle avec pour corollaire : le chômage et la précarité.
Certes, a souligné le Pr Nzouba, les réalités des marchés internationaux du travail, par leur complexité, l’évolution technologique et la mobilité professionnelle accrue, apportent des limites au modèle de l’adéquation formation/emploi. Mais ce qu’il faut, a-t-il renchéri, c’est aider les élèves, les apprentis et les stagiaires à choisir une qualification, avec les meilleures conditions d’accès et une offre de formation en relation étroite avec le milieu professionnel.
“Dans ce sens, il s’agit de préconiser la création d’un plan national de développement des formations élaborées entre l’Etat et les opérateurs économiques’’, a-t-il conclu.
Cette cérémonie de clôture des travaux s’est déroulée en présence de plusieurs autres membres du gouvernement, des représentants des pays africains (Cameroun, Togo, Burkina-Faso…), des représentants des Institutions constitutionnelles, des membres du Corps diplomatique, des nombreux experts venus d’Europe, et d’autres pays du monde. Elle a été suivie de celle de la foire d’exposition, organisée trois jours durant à cet effet.
