Directeur de la comptabilité et du contrôle budgétaire à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), de Yaoundé, à la retraite, Maurice Moutsinga, de nationalité gabonaise, impliqué dans le scandale financier de détournement des 16millards de FCFA au sein de l’Institution monétaire sous – régionale, a été a été incarcéré lundi (hier), à la prison centrale de Libreville, rapporte le quotidien l’ « Union » dans sa livraison de mardi.
L’ex directeur de la comptabilité de la BEAC, Maurice Moutsigna, a été incarcéré au terme d’une brève audition menée par le doyen des juges Jean – Bedel Moussodou, rapporte le journal l’ « Union » qui ajoute que le rapport du comité d’audit de la BEAC avait pointé une « double responsabilité, professionnelle et personnelle, chez les gabonais impliqués dans cette affaire désormais appelée « Beacgate ».
Selon de sources concordantes, le même Maurice Moutsinga, « était de facto l’officier traitant » d’un autre gabonais, son partenaire au sein de la société civile immobilière « Les Nénuphars », à Libreville, dont l’ « actionnariat est en effet réparti entre l’épouse d’Armand Brice Ndzamba – comptable au bureau extérieur de Paris et présenté comme l’homme clé des malversations commises entre 2004 et 2008 », pour citer nos confrères de Jeune Afrique.
Aussi, la commission d’enquête de la Beac considère-t-elle M.Moutsinga donc comme professionnellement responsable « des fausses informations comptables entretenues dans les comptes de la Banque sur la période en revue » ainsi que « des opérations de régularisation tendancieuses offrant à son compère l’occasion de valider ces irrégularités ».
Des sources financières émanant de la banque révèlent en plus que sur le plan personnel, Maurice Moutsinga aurait lui aussi bénéficié de chèques « frauduleux » pour un montant minimal de 54. 000 euros.
Accusé puis lavé après l’explosion de ce scandale politico-financier, Jean-Pierre Oyiba (gabonais), et ex – directeur de cabinet du Chef de l’Etat, a été blanchi de tout soupçon après qu’il eût été entendu par la justice française.