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Les sachets biodégradables sont arrivés à Makokou

Les sachets biodégradables qui doivent remplacer ceux encore utilisés dont la durée de vie est estimée à plus de 200 ans, sont finalement arrivés à Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo (nord-est), a constaté l’AGP.

Ces nouveaux emballages bios ne sont pas encore en nombre suffisant, sont toutefois visibles dans certains commerces de la cité.

L’introduction de ces nouveaux sachets biodégradables au Gabon fait suite à une décision annoncée personnellement par le président Ali Bongo Ondimba lors du premier conseil des ministres délocalisé du gouvernement Paul Biyoghé Mba à Port-Gentil le 4 mars dernier.

Une décision qui stipulait que l’utilisation des sachets non dégradables devaient être interdit à partir du 1er juillet dernier sur l’ensemble du territoire national.

Selon des spécialistes, les sachets utilisés jusqu’à présent représentaient un danger pour l’environnement et la santé humaine.

Le préfet de l’Ivindo, Vincent de Paul Ivala, dans le souci d’être en phase avec les directives présidentielles, a convoqué le 5 juillet dernier, les représentants des commerçants, le chef de service provincial du Commerce, celui de la Concurrence et de la consommation, des responsables municipaux et des forces de l’ordre, à une réunion pour les sensibiliser sur la nécessité de mettre en pratique lesdites directives.

Du coup, les habituels sachets noirs, bleus ou rouges ont disparu des commerces. Ce qui a provoqué un tollé de la part des consommateurs qui ont dénoncé une décision qualifiée de « brutale ».

« L’Etat devait d’abord mettre sur les marchés les nouveaux sachets, puis retirer les anciens », s’est indignée une femme rencontrée au marché ‘’Afane’’, le plus important de la ville. « Comment peut-on mettre la charrue avant les bœufs ? », s’est-elle interrogée, visiblement désemparée.

L’on a vu des clientes sortir des magasins portant à mains nues et à bout de bras, qui des cuisses ou des ailes de poulet, qui du poisson ou des boîtes de conserve. Certains ont, sur le champ, ramassé de vieux cartons pour en faire des emballages de fortune. Les femmes les plus prévoyantes emmenaient, pendant les jours de rupture, leur panier de ménagère.

L’on note toutefois que ces nouveaux emballages ne sont pas encore généralisés dans toute la ville. Face à cette carence, le début en toute chose étant timide, certains commerçant n’ont d’autre choix pour le moment que de proposer les anciens sachets. Mais en catimini, pour ne pas avoir affaire avec les agents des corps habillés.

Les utilisateurs de ces sachets les trouvent plutôt « trop transparents » et de « petite taille ». « Moi je vais laisser celui-ci sous terre pendant trois mois pour voir s’il va se dégrader », a promis un jeune homme, au sortir d’une échoppe où il venait d’acheter du pain, l’air peu convaincu de la décomposition rapide de ce nouveau produit.

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