Les militants de l’Union du peuple gabonais veulent continuer la lutte pour le pouvoir
L’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) a célébré mercredi, à Libreville, son 21e anniversaire. Alors que le président-fondateur de ce parti, Pierre Mamboundou, sorti 2e à la présidentielle anticipée de l’année dernière, est absent du pays depuis plusieurs mois pour des raisons privées.
L’UPG a été créée le 14 juillet 1989 à Paris, alors que le paysage politique du Gabon était encore sous le prisme du monopartisme. La création de ce parti a coûté près de 4 ans d’exil à M. Mamboundou, puis une condamnation par contumace de 10 ans de prison.
Il a fallu attendre l’ère du multipartisme et surtout les Accords de Paris en 1994, pour voir le leader de l’UPG être retabli dans ses droits civiques et politiques. Quatre ans après, M. Mamboundou, sous la bannière de l’UPG et avec le soutien de quelques partis de l’opposition a alors pris part à la présidentielle de 1998, remportée par Omar Bongo.
Le candidat de l’UPG était venu en 2e position lors de ce scrutin, avec 16,54% des suffrages, derrière le doyen des chefs d’Etat africains. Mais l’UPG et son porte- étendard avaient farouchement contesté les résultats de cette présidentielle, comme à la présidentielle de 2005 où l’opposant a été également classé en 2e position, avec 13, 57% de suffrages, derrière Omar Bongo, qu’il rencontrera pour la première fois, après près de 20 ans, le 29 avril 2006.
Avec 7 députés et 91 conseillers municipaux et départementaux, l’UPG se présente comme la première force de l’opposition dans le pays. Elle a fait alliance à la veille de la présidentielle de 2009 avec plusieurs formations politiques avec lesquelles elle a formé l’alliance pour le changement et la restauration (ACR).
C’est avec ces mouvements politiques, regroupés au sein de l’ACR, que l’UPG de Pierre Mamboundou qui a soufflé ses 21 bougies ce mercredi entend maintenir le cap de la lutte politique.