Un heureux concours de circonstances amène la troupe africaine au Mondial des cultures
L’ensemble folklorique Mbeng-Ntam, originaire du Gabon, s’est avéré une surprise de taille durant le Mondial des cultures. La troupe, dont la présence n’était pas prévue, s’est ajoutée à la programmation au grand plaisir des festivaliers et des responsables de l’événement. L’Express s’est entretenu avec le chef de ce groupe dynamique et haut en couleur, Christophe Mathelin, ainsi que Hugo Letarte, qui a pris en charge la promotion des Gabonais au Québec.
À l’origine, la famille Mbeng-Ntam est constituée d’une soixantaine d’individus, mais seule une délégation de 30 artistes se rend à l’extérieur pour donner des spectacles. La délégation nomade de 30 individus est constituée de 16 filles et de 14 garçons.
Au Mondial des cultures, 16 d’entre eux sont venus mettre en valeur le folklore du Gabon. Leur présence en sol drummondvillois est un concours de circonstances bien particulier. «Un couple de Drummondvillois est venu au Gabon pour se fiancer. William L’heureux et Caroline Leduc, qui avaient choisi de résider dans une famille d’accueil, ont alors assisté à un spectacle de la troupe Mbeng-Ntam et ont été complètement abasourdis par le talent et l’énergie déployée. Ils en ont fait part à leur ami drummondvillois, Hugo Letarte», raconte Christophe Mathelin.
Propriétaire de l’entreprise drummondvilloise Management LMC Musik, M. Letarte a accepté de faire la promotion du groupe et de tenter de les emmener à Drummondville à l’occasion du Mondial des cultures. «Lorsque j’ai joint Yves Parenteau (directeur des affaires internationales au Mondial des cultures), en mars, j’ai appris que tout était déjà «booké», partage M. Letarte. Plus tard, alors que la troupe se préparait à venir au Québec pour honorer des spectacles au Saguenay et à Québec, nous avons appris que les ensembles du Burundi et de l’Algérie ne pourraient pas prendre part au Mondial des cultures. Nous avons pris contact avec M. Parenteau et, de fil en aiguille, nous avons établi un scénario permettant aux Gabonais de participer au Mondial des cultures».
L’attente pour les visas a débuté… et a perduré. «À cet égard, nous avons reçu beaucoup d’aide de la part de Yves Samson, l’attaché politique de Roger Pomerleau, député de Drummond à la Chambre des communes. Ce dernier nous a beaucoup aidés à obtenir les visas», a tenu à préciser Hugo Letarte.
Bref, ceux qui souhaitent revoir ces énergiques Gabonais pourront le faire ce dimanche, alors qu’ils offriront une prestation d’environ dix minutes, à la Grande place SAQ, soit peu de temps avant le spectacle de clôture du 29e Mondial des cultures. Les Gabonais seront de retour au Bistro de la gare, le vendredi 23 juillet, de 21 h à 23 h, pour prendre part au «Party africain du bistro».
Fait à souligner, la troupe a été invitée à se produire, le 17 août, dans le cadre des célébrations entourant le cinquantenaire de l’indépendance du Gabon. Elle se produira alors pour le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba.
Christophe Mathelin
D’origine française, Christophe Mathelin s’est rendu au Gabon en 1983 afin d’y effectuer son service militaire. En 1986, il s’est marié à une Gabonaise prénommée Marie-Claire et, en 1998, il a fondé un village artistique et une association s’articulant autour de trois objectifs, à savoir préserver l’authenticité du «bois sacré» à travers le rituel initiatique du Bwiti, revaloriser les danses du Gabon au moyen de spectacles, de clips et de veillées traditionnelles ainsi que développer l’artisanat gabonais par la fabrication et l’exposition d’objets rituels et authentiques.