Les sachets biodégradables lancés le 1er juillet dernier sur le marché gabonais, en vue de remplacer les anciens sont quasi absents sur les grandes surfaces commerciales de la capitale provinciale de la Ngounié, a constaté GABONEWS.
Si l’objectif du remplacement des anciens sachets plastiques, qui mettaient 4 à 500 ans avant de se dégrader, par des sachets biodégradables avec une durée de vie de 6 à 12 mois, est louable, il n’en demeure pas moins que ces derniers sont peu ou très insuffisants dans la province de la Ngounié, notamment à Mouila.
Selon les commerçants de proximité, la rareté de ce sachet qui fait les partie des produits de grande consommation, puisque servant à l’emballage, sera du au retard d’approvisionnement du marché. En effet, le produit est fabriqué à Libreville avant d’être acheminé par des grossistes dans les villes de l’intérieur du pays.
A Mouila, que ce soit dans les grandes surfaces ou dans les boutiques du voisinage ou encore chez les vendeuses occasionnelles, il est régulier ces temps derniers qu’on vous rétorque : « il n’y a pas de sachet » avant de vous demander si « vous voulez prendre vos achats en main ».
Il n’est donc plus rare de voir les uns et les autres trimballer entre les mains les produits. Dès lors, les appels fusent dans tous les sens pour interpeller les autorités qui ont voulu appliquer les décisions du Conseil des ministres du 4 mars 2010.
« C’est bien qu’on veuille changer les choses. Mais il faut que le gouvernement prennent ses responsabilités en nous fournissant les sachets biodégradables en quantité », a souhaité un enseignant rencontré dans une boutique de la place.
Pour les commerçants, le son ne cloche reste le même : « nous ici à Mouila, nous commençons à vendre sans emballage. Ce n’est pas bien. On veut simplement qu’on produise en quantité et on nous envoie d’autres ici », ont lancé des femmes.