Les travaux des commissions de négociation salariale entre les syndicats et le patronat gabonais se sont ouverts le 19 juillet à Libreville, près de trois mois après l’échec des dernières négociations.
Le ministre du Travail, Maxime Ngozo Issoundou, a officiellement lancé le 19 juillet à Libreville les travaux des commissions de négociation salariale entre les partenaires sociaux et le patronat gabonais. «Ces assises doivent permettre aux organisations professionnelles des employeurs et celle des travailleurs de pouvoir discuter pour parvenir à des accords salariaux. Nous allons faire en sorte que l’économie du pays puisse prospérer et de l’autre côté, à partager les fruits de la croissance de cette économie avec le plus grand nombre et c’est à cet équilibre que nous devons parvenir à l’issue de ces négociations», a expliqué Maxime Ngozo Issoundou.
A l’entame des travaux, le ministre du Travail a toutefois voulu recentrer les choses afin d’éviter «des hypothèses irréalistes qui mettraient en péril les équilibres macroéconomiques et sociaux auxquels notre pays est parvenu courageusement et anéantiraient tous les efforts que le gouvernement est entrain de déployer pour faire du Gabon, un pays émergeant», a-t-il indiqué.
Pour le secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), Martin Allini, ce réajustement des salaires se fait sur la base du pouvoir d’achat. Plus les prix augmentent et plus les travailleurs achètent de moins en moins ce qui leur faut pour vivre. D’où les législateurs ont prévu, comme cela est écrit, dans le code du travail, que tous les deux ans, la commission nationale d’étude des salaires, doit se réunir en vue de réajuster les salaires qui auront été érodés ou baissés par l’augmentation des prix ».
«Il faudrait que les uns et les autres comprennent que le Gabon a plus de 15 secteurs d’activités professionnelles, si certains ont eu des salaires négociés en 2006 d’autres par contre n’ont pas eu cette chance. C’est donc tout à fait normal que cela soit mis sur la table aujourd’hui. C’est tout l’intérêt de ces assises», a pour sa part déclaré secrétaire général de la Confédération gabonaise du travail force libre (CGTFL), Etienne Moussavou.
Les décisions sur la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 80 000 en 2006 et l’instauration du revenu mensuel minimum brut de 150 000 francs CFA en mai dernier, rencontrent des résistances dans le secteur privé. Cette réunion de concertation devrait être l’occasion de remettre les choses à l’endroit.