Le torchon brûle dans différents ministères. Les mouvements de grève n’en finissent plus d’éclater par ici et de se poursuivre par là notamment aux ministères des Travaux Publics, des Eaux et Forêts, du Budget, de la Santé et des Affaires Sociales. Une situation qui traduit manifestement un malaise social sur lequel le Gouvernement doit se pencher véritablement, lui qui s’est engagé à lutter contre la pauvreté des
de contestation perceptible singulièrement dans les secteurs des Travaux Publics, des Eaux et Forêts, du Budget, de la Santé et des Affaires Sociales. Une situation qui interpelle, du fait de son caractère récurrent, les plus hautes autorités administratives et politiques du pays. Les agents réunis au sein des différentes structures syndicales observent, depuis quelques temps, des mouvements d’humeur qui naissent, qui disparaissent pour réapparaître dans un désordre qui fait perdre à l’administration publique autant sa crédibilité que son efficacité.
Toute chose qui porte à croire que les problèmes soulevés par les agents publics ne sont pas résolus dans les termes souhaités par les syndicalistes. S’agit-il d’un manque de volonté des pouvoirs publics ? Ou est-ce liée aux difficultés techniques à la gestion administrative et aux finances publiques ? Difficile de ne pas se faire sa propre opinion sur le chapelet de revendications contenues dans les différents cahiers revendicatifs.
Engagée depuis l’an dernier, la grève du Syndicat National des Agents et Personnel de la Santé (SYNAPS), à l’instar d’autres structures syndicales, avait été suspendue en juin 2009, suite au décès du Chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, le 08 juin 2009. Elle a été reconduite le 30 avril 2010, avec le même tissu de revendications.
Des problèmes relatifs à la situation administrative incluant les attributions des postes budgétaires, les textes d’intégration qui tardent à être délivrés au profit de leurs titulaires. La situation financière qui se rapporte aux rappels des agents, à l’harmonisation des primes de logement, de rendement et de servitude, l’aide à la propriété qui est censée entrer à exécution en janvier 2011, une liste à n’en plus finir qui justifie l’embrasement social dans l’administration publique.
Cette formation syndicale prévoit, au titre des perspectives, la réouverture des négociations rompues, selon elle, par la tutelle. Son Président, M. Serge Mikala, estime d’ailleurs que la voie du dialogue est la plus indiquée pour permettre aux deux parties de s’accorder et relève que sa structure n’entend pas fléchir.
« Nous sommes toujours en grève, et nous comptons y rester si la situation ne s’arrange pas. Le risque est que celle-ci peut conduire à la fermeture des hôpitaux », a-t-il déploré. En précisant toutefois qu’ils assurent le service minimum dans l’intervalle de temps circonscrit par la loi, c’est-à-dire entre 7h30 et 10h.
Une situation qui ne saurait perdurer, on s’en doute bien. Car, le pays a besoin d’une dynamique pour relever les défis qu’annoncent les nouvelles autorités. Le Syndicat des Agents du Secteur Bâtiment et Travaux Publics (SASBTP), par exemple, qui a enclenché son mouvement le 13 juillet 2009, suspendu le 18 octobre 2009 pour une durée de 6 mois, a repris la grève le 13 avril 2010.
Ces particularités marquant une résolution de conflits à deux vitesses provient du paiement de la prime de rendement, des cotisations à la CNSS pour les agents de la main d’œuvre non permanente, de l’élaboration des statuts particuliers du ministère de l’équipement des Infrastructures et de l’Aménagement du Territoire. Les règlements semblent variés selon les dossiers dont d’une administration à une autre. Combien de temps va-t-on supporter cette situation?