L’association locale Toumanguianou (Essayons voir en langue Ipunu), dirigée par Colette Moudouma et soutenue par l’ONG « On ne m’achète pas » de Claire Obone a tenu jeudi à l’hôtel de ville de Mouila, une conférence sur la corruption en présence principalement des membres de la fédération Mussobini regroupant plus d’une vingtaine d’association du chef-lieu de la province, rapporte vendredi l’AGP.
’’ Nous disons non à la corruption’’, a déclaré unanimement la majorité des femmes de la fédération à la fin de la conférence, tout en regrettant l’absence des autres membres. ‘’Pour un si bon thème, on aurait voulu une participation plus importante’’, a déclaré Danny Tolé Kouélé, membre de l’ONG Muyissi environnement.
« La corruption, tous pour le non », tel était le slogan affiché sur la façade frontale de la salle des fêtes, aménagée pour ladite conférence débat. Principale oratrice, Colette Moudouma a fait le tour du thème en parlant notamment des causes, des effets et des différentes formes de la corruption.
La politique a été pointée comme étant la cause la plus flagrante de la corruption, a affirmé M. Moudouma en citant l’achat de conscience souvent observé lors des élections.
Aussi a-telle cité les causes économiques, sociales, administratives et judiciaires vécues par de nombreux citoyens gabonais chaque jours.
’’Nous savons la gymnastique qu’il faut faire pour obtenir un poste budgétaire dans notre administration. Souvent, les jeunes candidats au recrutement dans l’administration publique sont obligés de verser des sommes importante d’argent’’, a ajouté en exemple la présidente de Toumanguianou.
Pour elle cette gangrène engendre la désaffection, le désabusement débouchant très souvent à l’instabilité des régimes au pouvoir.
La sensibilisation qui a débuté jeudi à Mouila se poursuivra ce week-end à Tchibanga dans la province voisine de la Nyanga.