Le rattachement depuis la semaine dernière du département de l’Environnement et du Développement durable, jusqu’à alors détenus par le titulaire des Eaux et Forêts, au Ministère de l’Habitat a suscité notamment la réaction de l’ONG gabonaise, Brainforest, dirigé par Marc Ona Essangui, qui, à travers un communiqué parvenu , ce vendredi à GABONEWS, manifeste son « étonnement » et souligne que le « réalisme dans un pays qui tend vers l’émergence voudrait que les Parcs nationaux, l’Environnement et les Eaux et forets soient logés dans un même département ministériel ».
Pour Marc Ona Essangui, « depuis la création des structures de gestion des parcs au Gabon, celles-ci ont migré de département ministériel en département ministériel en violation d’une loi, pourtant dite des parcs nationaux. De la présidence, au ministère du Tourisme en passant par l’Economie forestière, la liste des ministères appelés à abriter les parcs nationaux ne fait qu’augmenter (.. .) ».
Et le responsable de Brainforest de s’interroger : « Comment comprendre que l’on préfère détacher l’Environnement du département en charge des Forets pour le coller ailleurs quand on sait que les conflits sur la gestion des ressources humaines vont naitre du fait que nombreux sont les fonctionnaires qui y sont affectés mais qui relèvent des Eaux et Forets, sans compter les projets que les deux directions exécutent ensemble ?
Marc Ossangui, tient ainsi à rappeler que le « développement durable et une réelle politique autour du ‘’ Gabon vert’’ ne peuvent se concrétiser sans une vision des hommes politiques et une volonté politique d’atteinte des résultats probants » et suggère que « les parcs nationaux, l’environnement et les eaux et forets soient logés dans un même département ministériel. Développement durable exige » afin d’’éviter un « éternel recommencement ».
Pour conclure, l’ONG qui note que les parcs nationaux sont logés à la Présidence, l’Environnement à l’Habitat et les Eaux et foret à part., indique : « Depuis 2002, date de l’annonce par feu le Président Omar Bongo Ondimba, de la création d’une dizaine de parcs nationaux au Gabon, les appétits se sont faits grands auprès des acteurs de la conservation et de l’administration. Les querelles de personnes que nous avons enregistrées donnent à ce jour un résultat moins reluisant : l’essentiel de la gestion des parcs nationaux est plus virtuel que réel, on a passé plus de temps à gérer des conflits de personnes que les parcs nationaux ».
