La coalition des syndicats du secteur éducation condamne l’arrestation des leaders syndicaux de la mairie de Libreville, le président du syndicat des agents de la mairie de Libreville, Alexandre Nzengui et Olui Nzué Memine, secrétaire général de l’action pour le renouveau municipal. Tous deux écroués le 22 juillet à la prison centrale de Libreville.
Les membres du collège des pairs de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) se sont réunis le 24 juillet à Libreville dans les locaux de leur siège à la Peyrie, pour faire remarquer leur indignation face à la force exercée par la police sur des agents des Eaux et Forêts en grève et l’arrestation des leaders syndicaux de la municipalité de Libreville.
Les deux leaders syndicaux ont été écroulés sur les instructions des autorités municipales. Il leur est reproché d’avoir subtilisé et exposé à l’Hôtel de ville de Libreville, il y a plus de 5 mois, le corps de leur collègue décédé, alors que les agents municipaux étaient en grève. Ils réclamaient à cette époque le paiement des arriérés de salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail.
«La CONASYSED condamne sans réserve la force exercée par la police sur des agents des Eaux et Forêts en grève, et l’arrestation des leaders syndicaux de la municipalité de Libreville. Elle exige la libération immédiate et sans condition de ces deux leaders syndicaux», a déclaré le modérateur de la CONASYSED, Alexis Yébe
«Cette arrestation (…) serait la preuve évidente du recul des libertés syndicales et des droits de l’Homme dans notre pays, vu que les autorités municipales viennent de fouler au pied les libertés syndicales au profit des intérêts personnels(…) Cet acte est une violation par les autorités des principes fondamentaux du dialogue social», a-t-il poursuivi.
Pour la CONASYSED, ces raisons seraient de pures mascarades visant à soigner l’image d’une institution malade et longtemps plongée dans des malversations de tous genres à savoir ; «la gestion scabreuse des carrières des agents, des ressources humaines et financières, les recrutements massifs des parents et amis, l’éternelle dette envers la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), etc.».
En attendant, Nzengui et Olui Nzué Memine, devront encore attendre pendant quelques semaines avant de connaître leur sort, les juridictions gabonaises étant actuellement en vacances.