Formée au lendemain de la présidentielle d’août 2009, la Coalition des groupes et partis politiques de l’alternance (CGPPA) qui continue d’exister et d’œuvrer, a procédé, le 28 juillet au siège de l’Union nationale (UN) à Libreville, au toilettage de sa charte et à un petit changement de sa dénomination.
Une nouvelle coalition de formations politiques a été portée sur les fonts baptismaux le 28 juillet à Libreville. Il s’agit de la Coalition des groupes et partis politiques de l’alternance (CGPPA) qui s’était formée au lendemain de la présidentielle du 30 août 2009 pour la contestation de l’élection d’Ali Bongo.
Durant les mois qui avaient suivi la présidentielle et son contentieux, les dissidents du Parti démocratique gabonais (PDG) et candidats à ladite élection, notamment Jean Eyeghe Ndong, André Mba Obame ou Casimir Oyé Mba, n’étaient qu’entouré de leur Etat-major de campagne alors appelés groupes. C’est ainsi que le 15 novembre 2009, les douze personnalités que comptait ce rassemblement avaient ratifié une charte régissant leurs rapports, objectifs et programmes communs. Ce qui donnait une naissance formelle à la CGPPA.
Entre temps, certains partis politiques ont quitté le CGPPA, les transfuges du PDG ont intégré d’autres formations politiques dont la fusion a abouti à la création de l’Union nationale (UN). Les « groupes » n’existant plus de ce fait mais la coalition ayant continué d’exister et de mener certaines activités, ses membres ont décidé de réajuster la charte de novembre 2009.
Le regroupement lifté se nomme désormais Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA). Ratifiée le 28 juillet à Libreville, sa nouvelle charte a été paraphée par Jules-Aristide Bourdes-Ogouliguendé pour le Congrès pour la démocratie et la Justice (CDJ), Victor Alain Eya-Mvé pour le Mouvement de redressement national – tendance unioniste (Morena Unioniste), Léon Mbou Yembi pour le Forum africain pour la reconstruction (FAR), Benoît Joseph Mouity Nzamba pour le Parti gabonais du progrès (PGP), Luc Bengone Nsi pour le Mouvement de Redressement National (MORENA) et Zacharie Myboto pour l’Union nationale (UN).
Au titre des objectifs, la nouvelle charte indique qu’il s’agit de : «Préparer, orienter, coordonner et mettre en œuvre les décisions de ses membres ; élaborer des stratégies et mener des actions permettant au peuple gabonais d’exercer pleinement sa souveraineté pour l’alternance démocratique ; œuvrer dans l’intérêt supérieur du peuple gabonais en vue d’atteindre le bien-être auquel il aspire légitimement ; hisser le Gabon au plus haut idéal de développement ; participer à toutes études et réalisations dans le domaine d’une démocratie véritable ; conclure dans un vaste ensemble tant national qu’international les accords permettant d’améliorer de façon substantielle les conditions de vie des populations.»
Si ses décisions sont prises de manière collégiale, la coalition a tenu à reconnaître et respecter l’autonomie de ses membres «qui conservent leur fonctionnement propre tout en restant soumis à sa discipline.»