Douze centrales syndicales ont menacé le 27 juillet à Libreville de boycotter le cinquantenaire de l’indépendance après avoir remis au gouvernement un préavis de grève générale illimitée de 5 jours. Les syndicats reprochent au gouvernement de ne pas avoir tenu les engagements pris lors des négociations en mai.
Le gouvernement vient à nouveau d’être mis sous pression par les syndicats. Au cours d’une conférence de presse tenue le 27 juillet à Libreville, douze centrales syndicales des secteurs publics, parapublics et privés ont menacé d’«entrer en grève générale illimitée avant le début des manifestations du cinquantenaire de l’indépendance» au terme du préavis remis au gouvernement, qui expire le 31 juillet.
Une décision dictée par «le refus du gouvernement de mettre en pratique ses engagements issus de la première phase des négociations tenues du 5 au 12 mai 2010», ont expliqué les syndicats. En effet, sur les 22 points contenus dans leur cahier des charges, le gouvernement s’était notamment engagé à respecter l’échéancier de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) dans le cadre du remboursement de la dette des établissements publics, parapublics et des collectivités locales au profit des travailleurs.
A cette promesse s’ajoutait le paiement partiel des bons de caisse de mai 2010 aux enseignants. Concernant la réduction du prix du gaz, du ciment de l’eau et l’électricité, «le gouvernement s’était engagé à mener les études techniques nécessaires et à examiner avec bienveillance ces propositions pour fin juillet 2010», ont rappelé les syndicats.
«Malheureusement nous constatons qu’en dehors du paiement partiel des bons de caisse, le gouvernement verse dans la manipulation. D’une part, il déclare avoir mis en circuit des textes d’applications, et d’autre part, il invite les partenaires sociaux à l’amendement desdits textes», a déploré le porte-parole des centrales syndicales, Fridolin Mvé Messa.
Le gouvernement parviendra-t-il à désamorcer cette nouvelle menace comme il l’avait déjà fait 2 mois plus tôt ? Il y gagnerait car en plus d’entacher la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, une grève générale serait un coup fatal pour l’économie locale qui peine déjà à se remettre d’une délicate transition politique, des contrecoups de la crise mondiale et des grandes réformes entreprises par le nouvel exécutif.