La rencontre de la Commission nationale de l’habitat et de l’urbanisme, qui s’est tenu mercredi à la mairie de Libreville, a adopté la variante numéro 3 pour laquelle la caractéristique principale correspond à un développement linéaire vers l’est, en direction de la commune de Ntoum par la création de pôles de croissance.
Cet outil de planification d’aménagement définitif de la ville de Libreville, à l’horizon 2030, consiste en la création de pôles de croissance d’une ville nouvelle. Elle envisage la construction de plusieurs infrastructures, sur une zone évaluée à 200.000ha dont 102.000ha de terres urbanisables et 40.074ha pour le plan d’eau de l’estuaire.
Le périmètre de la zone d’emprise a été délimité au Nord par la ville du Cap Estérias, au Sud et Ouest par l’estuaire du Gabon et à l’Est, par la zone de Ntoum-Andem. Toutefois, les commissaires ont demandé d’apporter les améliorations, notamment en insérant un réseau de tramway, le renforcement de la trame viaire et une possibilité d’assurer la liaison entre le Port môle existant et la Pointe Denis.
C’est donc un projet dont le conducteur sera la vision partagée du futur de la métropole « Libreville, ville écologique, pole régional de services, ouverte sur le monde ». Il doit intégrer, entre autres, les considérations concernant la préservation de l’environnement, l’équilibre harmonieux entre l’homme et la nature, la valorisation des atouts du site par la création d’un pôle qui mettra fortement l’accent sur les sciences biotechnologiques, la biodiversité, l’environnement, l’écologie, la pharmacopée africaine et médicinale et la valorisation des sites touristiques.
Un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de Libreville aux allures révolutionnaires, nécessitant par conséquent une volonté politique ferme. « C’est fort de ce sentiment que je voudrais rassurer les participants que le gouvernement s’emploiera à l’achèvement de cette étude et prendra toutes les dispositions utiles pour l’application effective des recommandations des présentes assises, y compris celles issues des Etats généraux du Développement et de l’Aménagement de Libreville tenues à la Cité de la Démocratie en Mai 2010 », a rassuré le ministre en charge de l’Habitat, du logement, de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Développement durable, Ruffin Pacôme Ondzounga, qui a présidé les travaux.
Rappelons que les documents inadaptés au contexte actuel favorisent chaque jour un développement anarchique de la ville. La conséquence est que Libreville reste marquée par une faible coordination des actions métropolitaines avec la prolifération des quartiers sous intégrés.
Les commissaires ont insisté, par ailleurs, sur la prise en compte des amendements apportés, la présentation par le bureau d’études au cours d’une prochaine séance de la variante retenue, le respect dans les délais de la procédure d’approbation du SDAU et la mise en place d’un comité permanent de suivi du Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme de Libreville.